Le 15 mai dernier a eu lieu la sixième édition du sommet des investisseurs étrangers « Choose France ». Un événement voulu par le président de la République Emmanuel Macron afin d’appuyer la dynamique positive des investissements directs étrangers en France constatée depuis plusieurs années.
Un rendez-vous au sommet
200 investisseurs potentiels venus de partout dans le monde se sont rassemblés au château de Versailles. Parmi eux, la moitié sont des investisseurs européens, 20% viennent d’Amérique du Nord et 15 % d’Asie. Cette année, l’événement devenu « incontournable dans l’agenda des investisseurs internationaux » selon la présidence, a débouché sur 13 milliards d’euros de promesses d’investissements de la part d’une trentaine d’entreprises. À la clé, près de 8 000 emplois devraient être créés.
Au préalable, le président de la République s’était entretenu, à l’Élysée, avec plusieurs hôtes de marque, comme le directeur général de Tesla Motors, Elon Musk. Si ce dernier ne s’est engagé sur aucun investissement, il a longuement discuté avec Emmanuel Macron de l’attractivité de la France, des avancées significatives dans les secteurs des véhicules électriques et de l’énergie, ainsi que des régulations numériques et de l’intelligence artificielle.
Cette année, Choose France s’articulait autour de deux thèmes majeurs : l’énergie et la mobilité verte. Des thèmes qui n’ont pas été choisis au hasard. Le Président a ainsi marqué sa volonté de réindustrialiser la France de façon plus verte.
Mobilité et énergie vertes
La promesse d’investissement la plus importante émane de l’entreprise taïwanaise Prolongium. Ce fabriquant de batteries de nouvelle génération pour véhicules électriques ambitionne d’investir 5,2 milliards d’euros à Dunkerque et de créer quelque 3000 emplois. Toujours à Dunkerque, le chinois XTC à l’intention de construire, avec le français Orano, une usine de composants et de recyclage de batteries pour un montant de 1,5 milliard d’euros.
Le secteur des mobilités accueillera également un investissement de 140 millions d’euros de la société portugaise Powerdot d’ici 2025. Dans ce cadre, l’opérateur de bornes de recharge prévoit la création de 66 emplois.
Du côté des énergies vertes, direction la commune de Sarreguemines, en Moselle, qui devrait prochainement accueillir une usine de production de panneaux photovoltaïques. Porté par la société Holosolis – une émanation du groupe européen Innoenergy – ce projet est d’un montant de 710 millions d’euros et représente une opportunité de création de 1700 emplois. Une nouvelle particulièrement bien accueillie par la commune, déçue par le retrait d’un projet de la société norvégienne Rec Solar quelques mois auparavant, qui prévoyait un investissement de 681 millions d’euros.
Les autres secteurs attractifs
D’autres secteurs attirent la convoitise des investisseurs étrangers, comme l’agroalimentaire. Le groupe américain Mars compte ainsi investir 130 millions d’euros dans ses usines françaises. L’objectif : améliorer ses emballages et les rendre plus durables.
La santé n’est pas en reste. Le groupe Pfizer notamment prévoit un investissement de 500 millions d’euros d’ici quatre ans, principalement pour accroître ses capacités d’essais cliniques et intensifier son travail en matière de recherche et développement.
De son côté, le britannique GSK promet un investissement de 400 millions d’euros, en particulier pour produire de la Ventoline, un médicament de lutte contre l’asthme, sur trois sites à Evreux (Eure), Mayenne (Mayenne) et Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Enfin, la biotech italienne Sapio compte injecter 200 millions d’euros sur trois ans pour une acquisition et une extension d’activité, avec 100 emplois à la clé.