Alors que la France vit au rythme du débat intense de la réforme des retraites, Paris et son agglomération préparent l’accueil des Jeux olympiques d’été de 2024. Dans moins de 500 jours aura lieu la cérémonie d’ouverture, événement exceptionnel qui n’aura pas lieu dans un stade, mais sur la Seine, au cœur de la capitale. Cette parade aquatique, qui verra défiler 10000 athlètes venant de 200 nations, en bateau sur six kilomètres, s’annonce grandiose.
A cette occasion, la France met en jeu son prestige. Elle est le pays de Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux olympiques modernes. Elle est aussi l’une des premières destinations touristiques du monde. Placée sous le feu des caméras de toute la planète, elle devra montrer son plus beau visage, loin de la grève d’éboueurs qui pollue ces jours-ci les trottoirs des grandes villes. Un sacre médiatique lors des JO est la garantie de retombées économiques importantes pour l’avenir.
Emmanuel Macron, qui suit assidûment la préparation de la compétition, joue également sa réputation sur la scène internationale. La dimension politique et diplomatique de ce rendez-vous sportif n’est plus à démontrer. Des Jeux réussis, c’est l’assurance pour le chef de l’Etat de laisser une trace positive dans la conscience populaire.
Les défis sont nombreux et de taille à relever pour que cet événement soit couronné de succès. D’abord, la sécurité des sportifs et du public exigera la mobilisation de plus de 45000 policiers et gendarmes et le recours à des moyens technologiques de haut niveau pour faire face à des attaques terroristes menées via des drones. L’autre point sensible de l’organisation touche aux transports publics, qui doivent allier fluidité, haute fréquence et qualité, conditions sine qua non pour limiter les embouteillages dans Paris et son agglomération. Le département de la Seine-Saint-Denis, siège du futur village olympique et où se dérouleront plus d’un quart des épreuves, devrait changer de visage à la faveur des aménagements qui y seront entrepris.
Toutes les éditions des JO, d’été comme d’hiver, se sont terminées avec des factures mirobolantes, souvent du double des budgets prévus. Ce fut le cas de Londres en 2012 et de Tokyo plus récemment. La France, elle, fait le pari d’un budget maîtrisé, à quelque 8 milliards d’euros, à moitié pris en charge par des partenaires privés. Sage engagement dans un pays endetté jusqu’au cou – tout comme sa capitale -, mais encore faut-il qu’il soit tenu ! A suivre de près…
Retombée économique ? Si elles existent réellement, elles ne seront sûrement pas reparties démocratiquement, comme toujours. Une belle manière de plus d’enrichir les acteurs privés et appauvrir encore un peu le secteur public.
Des retombées économiques? Des frais oui, j’ai connu les JO de Grenoble et je me souviens qu’après eux les grenoblois payaient une taxe sur les billets de chemins de fer à partir de Grenoble pour payer la « magnifiqu »e gare et son stabile de Calder. (que les journalistes nommaient « le tas de ferraille »)
Oui, je crois que pour le commun du peuple et le contribuable il vaut mieux que les Jeux se passent ailleurs ! C’est une opération de prestige hors de prix qu’il vaut mieux regarder a la télé !