La réforme des retraites, ce sera donc pour 2023. Le pouvoir exécutif tiendra-t-il la principale promesse de campagne d’Emmanuel Macron pour son second mandat ? La présentation du projet, qui devait avoir lieu en cette fin d’année par Elisabeth Borne, a finalement été reportée au tout début janvier. Les raisons invoquées de ce retard sont les élections professionnelles dans la fonction publique et l’arrivée de nouveaux dirigeants à la tête des partis EELV et LR à qui il faut laisser le temps du dialogue sur la mère des réformes.
Ce motif officiel peut aussi cacher l’embarras du gouvernement face à un pays et des interlocuteurs majoritairement hostiles à l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite. En effet, toutes les études d’opinion soulignent une opposition vive de l’opinion publique, qui ne veut pas travailler plus longtemps. Les syndicats sont, quant à eux, tous vent debout contre le moindre changement, même la CFDT de Laurent Berger sur laquelle s’appuie ordinairement les gouvernements. Le Medef, pour sa part, n’a montré aucun empressement.
Dans le paysage politique, tous les partis sont prêts à mener la vie dure à Emmanuel Macron. Seul le parti LR pourrait soutenir la réforme et, encore, à des conditions qu’il n’a pas clairement dévoilées. Bref, l’ambiance est lourde et l’exécutif redoute, par-dessus tout, un retour de flammes style Gilets jaunes. Sans doute est-ce pour cela qu’il vient, dans un premier temps, d’éviter d’agiter le chiffon rouge juste avant les fêtes de fin d’année : des grèves dans les transports publics seraient du plus mauvais effet…
Le nouveau calendrier devrait donc être une présentation du projet le 10 janvier, avant un passage en conseil des ministres. Puis le texte partirait au Parlement pour une adoption souhaitée à l’été. Un recours à l’article 49-3, dans le cadre d’une loi rectificative du budget de la Sécurité sociale, sera-t-il engagé à cette occasion afin de court-circuiter les oppositions ? C’est tout à fait possible sauf si une majorité des députés LR vote en faveur du texte.
Quel sera le contenu de cette réforme ? On le sait, le volet systémique consistant à regrouper tous les régimes de retraite en un seul est abandonné. Le volet paramétrique, lui, reste à préciser. Le report de l’âge légal ira-t-il jusqu’à 65 ans ou jusqu’à 64 ans ? Si la seconde option est retenue, l’allongement de la durée de cotisation sera-t-il envisagé ? La bataille des retraites s’annonce à hauts risques…
L’équipe de l’ASFE
S il manque du travail pour les séniors comment peut-on allonger le temps de cotisations????? Comprends pas!!!!je suis pour travailler moins et travailler tous!!!!!
je suis retraite depuis 2003 je vais avoir 82 ans j ais travailler 45 ans et je n en suis pas mort 65 ans est un juste milieux vu l allongement de la duree de vie