Alors que les diplomates éprouvent de profondes inquiétudes quant à la réforme de la haute fonction publique initiée par Emmanuel Macron, Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a ouvert ce vendredi 28 octobre des états généraux de la diplomatie. Cet exercice inédit dans l’histoire du ministère aura notamment pour rôle de répondre à un malaise largement partagé au sein du Quai d’Orsay.
La fronde des diplomates français
Le malaise actuellement perceptible au Quai d’Orsay remonte à avril 2021 lorsque le président de la République a initié une réforme commune à tous les corps de la haute fonction publique. Les conseillers des affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires sont appelés comme tous les hauts fonctionnaires à rejoindre un « corps des administrateurs de l’État » dont les nouveaux membres seraient formés à l’Institut national du service public (INSP), l’institut qui a remplacé l’École nationale d’administration (ENA). Conséquence de cette réforme : les hauts fonctionnaires seront ainsi amenés à évoluer de ministère en ministère, sans véritable spécialisation.
« Je sais […] le trouble qu’a pu susciter chez vous la nécessaire adaptation de l’action publique que nous avons engagée »
Emmanuel Macron lors la conférence des ambassadeurs.
Fait rarissime, le Quai d’Orsay s’est mis en grève le 2 juin dernier en réponse à cette réforme afin de protester « contre la disparition des métiers de la diplomatie, du consulaire, de la coopération et de l’action culturelle ». Trois syndicats du ministère – la CFTC-MAE, l’Asam-Unsa l’Osae – ont par la suite décidé de déposer un recours devant le Conseil d‘État contre la suppression des corps diplomatiques. Le recours en question est dirigé contre le décret du 16 avril portant sur la réforme de la haute fonction publique qui était venu détailler les modalités de la mise en extinction, à compter du 1er janvier 2023, du corps des conseillers des affaires étrangères et du corps des ministres plénipotentiaires.
En outre, comme depuis des années, les diplomates critiquent la baisse des effectifs du ministère. Les effectifs du ministère des Affaires étrangères ont baissé de 30 % en 10 ans et de 50 % en 30 ans.
Le Quai d’Orsay à l’écoute de ses diplomates
En réponse à ces mouvements de contestations inédits, Catherine Colonna a ouvert ce vendredi 28 octobre ces états généraux de la diplomatie qu’elle définit comme un « moment d’écoute, de dialogue et de réflexion pour redéfinir le sens de l’action collective ». « On espère arriver à un tableau honnête, précis et nuancé de la façon dont les agents vivent leur carrière au Quai d’Orsay, leurs aspirations, et la façon dont ils perçoivent la diplomatie française », résume Jérôme Bonnafont, représentant permanent de la France auprès de l’Office des Nations unies à Genève, et rapporteur spécial de l’événement en charge de superviser les 12 personnes veillant à la bonne tenue de ces états généraux.
« Saisissez ce moment de réflexion collective pour que nous ayons encore demain, la meilleure diplomatie du monde »
Emmanuel Macron lors de la conférence des ambassadeurs.
Concrètement, ces états généraux s’articulent en trois groupes de travail. Un premier s’adresse aux “défis de la diplomatie et à la définition du métier de diplomate”, un second porte sur “les conditions d’exercice des métiers et le déroulement des carrières”. Enfin, un troisième groupe de travail aborde “le rôle du ministère comme chef de file interministériel de l’action extérieure de l’État et les interactions avec les partenaires hors de la sphère étatique”.
Ces groupes de travail auront jusqu’aux premières semaines de janvier pour restituer la synthèse de leurs travaux.
Reste à savoir quelle suite sera donnée par le Gouvernement aux conclusions de ces états généraux. Les 3 syndicats à l’origine du recours devant le Conseil d’État ne se montrent déjà guère optimistes : les états généraux de la diplomatie “ pourraient être expédiés sans réelle concertation et ne déboucher sur aucune décision concrète sur nos moyens, nos carrières et l’organisation du ministère” affirme un représentant de l’un de ces syndicats.
Réformer, adapter, faire évoluer….. parait être une évidence pour la diplomatie comme das d’autres secteurs….. Mais la Diplomatie est un « Métier » très particulier qui demande des qualités humaines et comportementales très spécifiques pour »l’écoute » » et « ‘l’adaptation »,
La Diplomatie exige une culture étendue sur l’histoire des peuples et leurs évolutions, et de plus, se reconnait dans l’application des règles administratives relevant des attributions propres aux affaires étrangères….
Malheureusement, là comma ailleurs, « détruire » ne signifie pas : « réformer » …..et « Imposer » lorsque l’on n’est pas du « métier », c’est comme exiger d’un « »boucher » », qu’il vous cuise des croissants ou des baguettes de pain…..
Monsieur Macron, n’est ni un chef d’État, ni un diplomate, il est un « faiseur » de rois qui cultivent sont « Ego »….., alors tout est possible pour monsieur Macron,, si l’intérêt de la France n’est pas un vecteur d’appartenance à son développement….
Monsieur Macron est le commandant de bord du Titanic France, tout simplement et si j’étais diplomate, je ferai grève de manière très claire en m’opposant à la « culture de l’Ego »…