Dimanche soir, les Français connaîtront le nom du locataire de l’Elysée pour cinq nouvelles années. Il s’appellera Emmanuel Macron, pour un autre mandat, ou Marine Le Pen, ce qui serait une première pour le pays et pour elle. Jamais la France n’a été présidée par une femme, issue qui plus est d’un parti d’extrême-droite.
Si l’on a pu penser que la campagne de l’entre-deux tours aurait été consacrée par les deux finalistes à faire les yeux doux à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième, les signaux envoyés à une frange plutôt à gauche de la population n’ont pas été flagrants.
Emmanuel Macron a, certes, verdi son programme en indiquant que, s’il était réélu, il choisirait un premier ministre réputé pour sa fibre environnementale mais s’agissant de l’âge de départ à la retraite, le Président a acté son recul à 64 ou 65 ans.
Marine Le Pen, quant à elle, a continué à creuser son sillon social en se faisant la défenseuse du pouvoir d’achat et la garante de la retraite à 62 ans. A tel point que son discours sur l’insécurité et l’immigration est presque passé au second plan ; l’interdiction du voile sur la voie publique n’est plus une priorité.
Cette quinzaine était aussi pour les deux derniers concurrents l’occasion de se rapprocher de la jeunesse qui, au premier tour, a beaucoup voté pour Jean-Luc Mélenchon. Elle a fait défaut à Emmanuel Macron dont l’électorat est majoritairement constitué de plus de 60 ans. Sur lequel des deux candidats cette jeunesse se reportera-t-elle ? C’est l’une des clés du scrutin car les plus jeunes électeurs sont aussi ceux qui s’abstiennent le plus. L’abstention sera-t-elle plus élevée qu’au premier tour (26 %) ? Il ne faut pas le souhaiter. Elle a été particulièrement élevée chez les Français établis hors de France qui représentent, avec quelque 1,4 million d’inscrits, plus de 3 % du corps électoral. Le taux d’abstention a atteint au premier tour un niveau record : 64,9 %.
Nous formulons un vœu : celui de la mobilisation. Cette élection, les deux visions du monde qu’elle oppose, est trop importante pour être négligée. Les choix ont des conséquences. Les renoncements également. Votez !
L’équipe de l’ASFE
Le taux d’abstention est peut-être aussi lié aux difficultés pour les citoyens d’obtenir une procuration dans les services consulaires.
Je vous cite: » Jamais la France n’a été présidée par une femme, issue qui plus est d’un parti d’extrême-droite » . « […]faire les yeux doux à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. Donc […] séduire une frange plutôt à gauche de la population. »
Une remarque:
Si le parti de Marine Le Pen est l’extrême-droite, pour laquelle rappelons-le 23,1% de la population française a voté, il serait honnête de dire que le parti de Jean-Luc Mélenchon est l’extrême-gauche et non pas « plutôt à gauche », et pour laquelle 21,9% de la polutation a voté.
Oui, je souscris à cette remarque. Les mots ont un sens
Pour 90000 inscrits combien de bureaux de votes ???
Mais pas 3h d’attente!!!
Il me faut faire 2h30 de route, 3 heures d’attente et ensuite encore 2h30 de route. Avec une stenose spinale, impossible pour moi de faire tant de voiture et d’attente. J’aurai aime faire une procuration, mais impossible de prendre un RDV au consulat. De plus, cela fait encore 4 a 5h de train et £60. Dommage pour moi et les candidats, je ne pourrai voter.