La force et la faiblesse. Cela fait des semaines que la situation diplomatique se dégrade, de plus en plus vite, entre la Russie, l’Ukraine et les pays occidentaux. Alors qu’encore lundi l’Élysée, grâce à la médiation du Président de la République, annonçait une rencontre entre Biden et Poutine, l’Europe se réveille, pas plus de quatre jours plus tard, avec un conflit militaire bien réel au cœur de l’Europe.
Entre ceux qui ne croyaient pas à l’escalade de la violence, et ceux qui l’annonçaient depuis plusieurs mois, c’est aujourd’hui la réalité qui a tranché. L’offensive militaire est bien là. Ce ne sont plus des paroles jetées en l’air, et il a des situations pour lesquelles il n’existe pas de retour en arrière, en particulier lorsqu’il s’agit de la Russie, avec tout ce que ce pays, ancien Empire, cherche à prouver au monde entier. La géopolitique n’existe qu’à travers les rapports de force.
A l’annonce du début de l’opération militaire en Ukraine par la Russie cette nuit, succède ce matin l’appel aux armes des Ukrainiens par leur gouvernement. Les sanctions internationales ne vont pas tarder à arriver, d’une force « sans précédent » si l’on en croit les déclarations des Occidentaux. La période isolationniste ou non-interventionniste actuelle des États-Unis risque de ne pas changer grand-chose dans un conflit désormais ouvert.
En 2022, à 77 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les témoins de ce que signifie une guerre en Europe, au sens propre du terme, sont de moins en moins nombreux. Si les traumatismes se transmettent de génération en génération, il n’est pas certain qu’il en soit de même de la prudence. Aussi, ce n’est qu’à travers l’Histoire que l’on peut savoir comment a débuté, par une simple étincelle – l’attentat de Sarajevo – la Première Guerre mondiale.
Les générations actuellement au pouvoir en Europe n’ont pas eu à vivre ces moments de tension extrême, même si tous les dirigeants ont eu leurs lots de fardeau à gérer. Une phrase de François Mitterrand ne cesse de revenir cette semaine dans les médias français, alors que la campagne électorale peine à décoller et que le niveau des candidats fait l’objet de vives critiques : « Après moi, il n’y aura que des comptables ». On dit souvent que ce sont les circonstances qui révèlent les grands Hommes. C’est en tout cas le moment de l’espérer, car si l’Union Européenne a été bâtie pour maintenir la paix, sa fragilité actuelle risque de ne pas pouvoir empêcher une guerre.
L’équipe de l’ASFE
Le temps que se réunisse l’OTAN, l’Europe, le conseil de sécurité et qu’ils délibèrent, ça fera comme l’invasion de la Crimée, les chars russes seront déjà aux portes de la Pologne.
Le blablabla, ça eût payé, mais ça ne paye plus. Pour moi, rien ne changera, sauf la nationalité et la monnaie, comme en Crimée. J’ai hâte de rejoindre ma famille à Kherson.
Le vilain monstre KGBiste a lancé la guerre de David et Goliath ce qui est une nouvelle étape d’une tragédie longue des siècles. Il accuse l’Ukraine d’être fasciste quand lui-même est un Mussolini de nos jours, tandis que le stoïque président de l’Ukraine est le petit-fils d’un juif qui a péri dans un camp de concentration nazi de la 2nde Guerre Mondiale. Le dictateur russe (je ne veux pas prononcer son nom) prépare un sale coup : il a promis de lâcher des prisonniers russes pour qu’ils massacrent les femmes, les vieillards et les enfants de ma ville natale Kiev et partout ailleurs en Ukraine. Sans aucune provocation de la part des ukrainiens le mega-maniac les a poussés à quitter leurs maisons ou ils vivaient paisiblement toute leur vie et à marcher des douzaines de kilomètres à pied vers les frontières avec l’UE dans un exodus massif. Les russes et les ukrainiens sont d’ailleurs les peuples-frères, les nations les plus proches parmi toutes les nations slaves qu’on peut imaginer. Je n’aurais jamais rêvé d’un tel cauchemar dans ma vie. Je suis loin géographiquement et me sens impuissante mais le peuple ukrainien ne va pas à laisser faire. Vive la paix !