Si les élections régionales et départementales en France appartiennent déjà au passé, leurs résultats, eux, permettent d’éclairer l’avenir. Aucune conclusion hâtive ne doit être tirée, mais quelques remarques s’imposent à dix mois de la présidentielle. La première réflexion porte sur l’abstention record – autour de 65 à 66 % – qui a frappé les deux tours de ce scrutin. Celle-ci sera nécessairement moins élevée l’année prochaine pour l’élection suprême, mais nul ne peut rester indifférent à cet éloignement de l’exercice démocratique, de plus en plus prononcé depuis une trentaine d’années, quelle que soit la nature de la consultation.
Il va de soi que ce ne sont pas quelques aménagements techniques qui règleront cette crise de participation. Le mal est plus profond : il tient dans la défiance croissante que nourrissent les électeurs envers leurs représentants. La deuxième réflexion oblige à reconnaître qu’il y a des gagnants et des perdants de ce mois de juin électoral. Les premiers sont les partis traditionnels – Les Républicains et leurs alliés ainsi que, dans une moindre mesure, le Parti socialiste – qui ont bénéficié de la prime au sortant et de leur bon ancrage territorial. Le clivage droite-gauche n’a pas disparu. Si la gauche cherche encore son champion pour la présidentielle, nul doute qu’à droite les prétendants à l’Elysée que sont Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez sont sortis renforcés de l’épreuve. Reste à les départager. L’opération n’apparaît pas simple.
Les perdants sont ceux qui étaient donnés favoris pour 2022. Du coup, le sont-ils encore ? Nombre d’observateurs affirment qu’il n’y a pas péril en la demeure pour eux, estimant non sans raison qu’il ne faut pas confondre les scrutins et leurs enjeux. Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron ne peut guère compter actuellement que sur lui-même et son bon niveau de popularité. Quant à Marine Le Pen, elle doit encore apporter la preuve que son entreprise de « dédiabolisation » fonctionne.
Les jeux sont loin d’être faits. Les pronostics établis un an avant la présidentielle se sont rarement révélés justes sous la Vème République : personne n’avait alors imaginé que de Gaulle puisse être mis en ballotage en 1965, que Giscard serait battu en 1981, Mitterrand réélu en 1988, Chirac élu en 1995, Jospin éliminé dès le premier tour en 2002, Hollande élu en 2012 et Macron, en 2017. En attendant 2022, les résultats de ces élections régionales et départementales sont plus riches de questionnements que de certitudes…
L’équipe de l’ASFE
La défiance croissante dont l’ASFE est un des responsable pour les Français installés à l’Etranger:
– Se présenter aux électeurs comme apolitique et rejoindre en courant les groupes LR
– se faire élire au Sénat avec des méthodes jugées non conforme à la loi qui fait annuler l’élection
– se représenter après avoir purgé sa condamnation de non éligibilité
– présenter des candidats aux élections consulaires qui ne savent pas de quoi il s’agit ….
Autant de pratique de l’ASFE qui ne grandit pas la vie démocratique