A la faveur de la pandémie, l’Union européenne est la cible de nombreuses critiques. A la lumière des exemples chinois, américain et britannique, elle semble moins agile, moins réactive pour trouver les parades qui s’imposent.
Pékin a employé les grands moyens afin de prendre vite le virus à la gorge et ramener le pays à une vie normale ; mais ce qui est possible en Chine l’est beaucoup moins en Europe.
Les Etats-Unis retournent au travail, retrouvent les joies d’une vie sociale et peuvent compter sur un plan de relance d’une envergure inédite ; mais il convient de rappeler que le pays a été durement touché dans sa chair à cause des atermoiements initiaux.
Quant à la Grande Bretagne, elle doit se féliciter d’une campagne de vaccination efficace ; mais, faute d’un solide soutien des pouvoirs publics, son économie pourrait connaître quelques difficultés à l’avenir.
Alors, l’Europe ? Bouc émissaire facile et régulier des manquements nationaux de ses Etats membres, elle doit, bien sûr, se regarder avec réalisme. Mais il n’est pas inutile de rappeler à ses détracteurs que l’Union n’a pas été construite pour affronter une crise sanitaire. Sa première mission était de réconcilier des pays qui avaient subi deux guerres mondiales très meurtrières.
L’objectif était aussi d’organiser un grand marché commun capable de rivaliser avec les grandes puissances dans la compétition internationale. Le but était enfin de rapprocher les législations sans rogner sur la souveraineté de chacun. Et, à ce titre, la politique de santé n’entrait pas dans le domaine des compétences partagées.
Il est donc normal que l’Union européenne, composée de 27 pays, ait connu des ratés. La tempête a souligné la difficulté à s’entendre sur la mesure de la menace, puis à décider rapidement et à mettre à exécution les plans arrêtés. L’excès de bureaucratie et de formalisme restera comme un péché capital.
Ainsi devrait-on se réjouir que les membres de l’Union européenne se soit accordés pour arrêter collectivement les procédures d’achat de vaccins ainsi qu’un plan de relance de 750 milliards d’euros, initiative qui avait fait cruellement défaut après la crise financière de 2008.
Moins brillante malheureusement a été la mise en œuvre de la campagne vaccinale, en raison d’aléas à la livraison dus à des commandes trop tardives. Inquiétant aussi, hélas, est le déblocage des aides économiques qui butent sur le système labyrinthique bruxellois.
Enfin, on peut regretter que l’Union européenne, France en tête, ne soit pas à l’origine d’un vaccin alors que la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont été capables d’en élaborer pour inonder le monde.
Quand sonnera l’heure du bilan, l’Europe osera-t-elle se remettre en question pour améliorer son fonctionnement et s’unir afin de se préparer aux grands enjeux de demain qui nécessitent de consacrer beaucoup d’énergie à la recherche ? Elle est passée à côté de la révolution numérique.
Elle est aujourd’hui à la peine dans la crise sanitaire. Si elle veut garder son indépendance et être à la hauteur des défis futurs, elle doit impérativement se montrer plus offensive et imaginative, moins timorée et formaliste.
L’équipe de l’ASFE
Arretez vos c0nneries l’europe n’as eut que des pretention capitaliste son origine etant la Ceca (communaute europeene charbon acier) pour faciliter le commerce de ces ressources sous lenpretexte totalement foireu d’empecher les guerres…
L’europe a evoluer en un monstre supranationnal anti democratique ou les pantin aux commandes ne sont pas elus par le peuple. Les anglais on prouve par leur succes dans l’aquisition des vaccins qu’en se debarassant du pachiderme liberticide europeen on pouvait echapper a la corruption et au nivellement par le bas de Bruxelles. Avec votre creativite arretez de gaspiller votre talent icibet lancez vous dans les fanfictions homoerotiques sur reddit…
Très bonne analyse bravo
Quant à améliorer le système on peut être sceptique
Cordialement
Les aléas de la livraison du vaccin Astra-Zeneca n’ont rien à voir avec une commande tardive puisque le contrat semblable à celui des Britanniques a été signé avant les Britanniques.
Pour ces livraisons ou ce manque de livraisons la raison est autre du retard dans la signature du contrat et autre que le prix payé puisque Astra-Zeneca a dit le vendre au prix de revient
Merci pour votre Editorial, Il est précieux de mettre les choses en perspective.
Sans vouloir polémiquer, je vous trouve particulièrement indulgents. Mais une chose me gène lorsque vous parlez d’Europe ou d’Union Européenne. Ces termes ne désignent pas de façon précise les instances qui individuellement ou conjointement ont de réelles responsabilité dans les manquements et même les erreurs observés dans la gestion de la pandémie. A mon opinion, la Commission Européenne ( qui en réalité n’a pas de mandat pour représenter aucune des 27 nations) par sa manière de vouloir tout gouverner par les accords qu’elle passe sans agrément ou les directives qu’elle impose sans réelle consultation ni approbation des pays membres conduit à fausser le fonctionnement démocratique de « l’Union » et cela entraîne la reprise de souveraineté par certains de ses membres. A l’occasion de cette crise sanitaire qui se double d’une crise économique et sociale sans précédent , Il n’a jamais été fait mention du rôle décisionnel joué ou pas par le Parlement Européen qui lui , composé d’élus, représente effectivement les 27 Nations.
Bon article, mais d’accord avec Cathelin qu’il aurait du etre plus precis pour designer les instances ou personnalites politiques, et ne pas tout regrouper sous le vocable « Union Europeenne ». Mais pas d’accord avec vous, Cathelin, lorsque vous dites sque l’UE s’est imposer sans consulter les Etats membres, a mon avis tout ce que l’UE a fait, et il s’agit d’achat et distribution des vaccins uniquement, etait avec l’aval des Etats membres, en partie pour raisons ideologiques – la promotion de l’UE – et en partie avoir un meilleur prix d’achat avec des commandes plus importantes que si les Etats agissaient chacun pour son compte.
« Enfin, on peut regretter que l’Union européenne, France en tête, ne soit pas à l’origine d’un vaccin alors que la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont été capables d’en élaborer pour inonder le monde. »:
C’est faux. Le laboratoire Biontech à Mayence/Allemagne (BioNTech SE An der Goldgrube 12 55131 Mainz Deutschland) a élaboré le vaccin BioNTech/Pfizer, aussi connu sous le nom Comirnaty. Evidemment, un « petit » laboratoire comme Biontech a besoin d’une grande entreprise pharmaceutique pour lancer une production en masse pour des millions de patients. Lorsque la commission européenne à Bruxelles avait passé les commandes auprès de Moderna, Astra-Zeneca, Biontech etc., les responsables de Biontech se sont étonné qu’elle ait commandé si peu de doses. La commission européenne , de son côté, était toute fière d’avoir négocié un bon prix pour tous ces vaccins. Le résultat: voyez ce qui se passe en Israel. Demandez aussi des précisions et des explication à Macron et au gouvernement pour savoir ce qui s’est passé exactement. Je doute de la compétence et de la bonne foi de beaucoup de nos hommes politiques.
Sinon, il y a aussi le laboratoire Curevac à Tübingen en Allemagne( Friedrich-Miescher-Str. 15 72076 Tübingen) qui est sur le point d’élaborer un vaccin prometteur.
Cordialement
Ulf Heyden
N’oublions pas que l’UE est composee de pays tres developpes comme la France ou l’Allemagne mais aussi de pays mal ou peu developpes comme la Bulgarie ou la Slovaquie, et puis des pays mi-figue mi-raisin comme la Grece ou la Pologne, il est donc normal que l’unite soit dur a trouver et on peut se feliciter que nEanmoins l’UE a mene une politique commune pour l’achat et la distribution des vaccins.