L’équipe de l’ASFE s’est entretenue avec Pascale Mimouni – Conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Tel Aviv, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’étranger pour Israël, Membre du conseil d’administration de la Caisse des Français de l’étranger – sur la campagne vaccinale israélienne. Une des campagnes les plus efficaces au monde.
Sept semaines après le lancement officiel de la campagne de vaccination en Israël, où en est-on ?
Sept semaines après le lancement officiel de la campagne vaccinale Israël compte la plus forte proportion de population vaccinée contre le covid-19 au monde. Plus de 3,8 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin, soit 44 % des 9 millions d’habitants du pays. C’est une réussite !
Le pays affiche les meilleurs taux de vaccination au monde. Comment expliquez-vous que Israël soit le pays le plus en avance sur la stratégie de vacciner toute sa population ?
Il faut savoir qu’Israël à négocié très rapidement avec le laboratoire Pfizer pour approvisionner le pays des doses de vaccins contrairement à l’Europe.
Israël a tout de suite imposé des règles sanitaires très restrictives (trois confinements assez stricts) un aéroport fermé aux étrangers et en même temps une politique de vaccination rapide. Tout le monde aujourd’hui peut se faire vacciner en Israël allant d’un enfant de 16 ans à une personne âgée, de nationalité israélienne ou non ayant une couverture sociale locale ou non. C’est une stratégie de vaccination que l’on ne voit encore nulle part ailleurs.
Qu’ils s’agissent de contaminations ou d’hospitalisations, est-ce que les indicateurs se sont globalement améliorés ?
Bizarrement, les indicateurs ne sont pas en claire amélioration. Donnons tout d’abord quelques chiffres :
- 7.761 cas de contamination au coronavirus supplémentaires ont été enregistrés mardi en 24h en Israël ;
- 70.120 sont actuellement malades, 1.088 patients sont dans un état grave et 306 d’entre eux sont placés sous respirateurs artificiels ;
- 5.192 personnes à ce jour sont décédées de la maladie.
A ce jour le système éducatif est toujours fermé ainsi que l’aéroport. Par ailleurs, la campagne de vaccination s’est ralentie due à une baisse de la mobilisation. Le gouvernement est donc sceptique à la réouverture du pays, d’où un lent déconfinement.
Aujourd’hui, quels sont les principaux objectifs du gouvernement israélien en termes de stratégie vaccinale ?
L’objectif est clair : vacciner toute la population de plus de 12 ans afin de diminuer les cas graves de la maladie.
Face à la régression de l’épidémie dans le pays, est-ce que les mesures sanitaires imposées aux citoyens israéliens connaissent un assouplissement ?
Je ne pense pas qu’on arrive réellement à un assouplissement des mesures sanitaires car à ce jour, les écoles sont encore fermées, on ne sait pas encore si l’aéroport va réouvrir ses portes dimanche 21 février. Beaucoup de citoyens israéliens sont encore bloqués et sont dans l’impossibilité de rentrer en Israël. Les autorisations du gouvernement pour entrer sur le territoire israélien sont limitées à des mesures d’urgence. Les magasins réouvrent peu à peu et les restaurants sont limités aux livraisons.
Peut-on parler d’une fin de l’épidémie en Israël ?
Je ne pense pas qu’on arrive à la fin du tunnel. Le virus est encore bien présent et les variants ne font qu’accentuer cette crise. Il faudra attendre un taux de vaccination mondial pour voir une réelle baisse de l’épidémie.
Est-ce qu’Israël compte mettre en place un passeport sanitaire ?
Il est question de passeport vert pour les personnes vaccinées à deux reprises. Ce passeport permettra d’accéder aux salles de sport, aux hôtels, de voyager sans effectuer 14 jours de confinement au retour. Certains lieux seront ouverts exclusivement aux personnes vaccinées contre le Covid-19 ou guéries de la maladie.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Nous ne pouvons prédire sur l’avenir mais il nous faudra vivre avec le masque encore quelques années 2022 ou 2024 pour enfin sortir de ce cauchemar.
Gageons que la situation s’améliorera fortement quand la première dose sera appliquée depuis plus de 4 semaines et à nouveau 4 semaines après la deuxième.
Il sera vital de continuer à surveiller Israël dans les deux prochains mois, car c’est un laboratoire formidable d’étude de ce que peut donner une population vaccinée contre la COVID sur base d’un vaccin ARN.
Et pas un mot sur les obligations d’un pays occupant d’assurer la vaccination dans les territoires qu’il occupe ? Et pas un mot sur le refus de vacciner les priosnniers palestiniens dans les prisons israéliennes ? Et pas un mot sur le blocage du transfert des rares vaccins destinés à Gaza ?
Quelle interview complaisante !
Et surtout pas de questions qui pourraient fâcher. Sur le déni de vaccins aux Palestiniens, par exemple
BRAVO à Israel pour sa stratégie de vaccination ! Et BRAVO pour avoir réservé les vaccins aux élus ! Et BRAVO á l’ASFE de le proclamer haut et fort ! Et BRAVO d’interdire tout commentaire osant questionner cette merveilleuse stratégie, si humaine et si respectueuse du droit international !
Bonjour Benjamin,
Nous n’interdisons pas les commentaires, mais comme cela est spécifié quand vous en postez un, nous procédons à une modération afin d’éviter tout débordement, ou toute insulte. Voilà vos commentaires postés…