Le Comité national des conseillers du Commerce extérieur de la France (CNCCEF) a lancé au mois d’avril – en pleine crise sanitaire – une grande enquête auprès des Entrepreneurs français de l’étranger (EFE) afin de mieux comprendre leurs situations, leurs besoins spécifiques mais également leur contribution à l’économie et au rayonnement de la France à l’international.
Profil des entreprises
Pour rappel, les EFE sont des entreprises de droit local, fondées ou dirigées par des Français, « sans relation capitalistique ou structurelle directe avec un établissement enregistré en France ». Il s’agit principalement de TPE ou PME.
Le plus souvent, le fondateur est également l’actionnaire majoritaire ou à la tête d’un actionnariat familial.
Le secteurs d’activités principaux de ces EFE sont le consulting et l’audit, l’alimentation, boissons, vins et spiritueux et l’informatique. Le tourisme et l’hôtellerie-restauration se placent en quatrième et cinquième position.
Il s’agit en général de petites structures dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2 millions par an pour 77% d’entre elles. 70% d’entre elles anticipent un chiffre d’affaires en baisse en 2020, dont 46% de plus de 30% de perte.
Source de financement
75% des EFE sont autofinancées (ressources personnelles et autofinancement). 25% bénéficient donc de ressources extérieures, que cela soit des financements publics ou privés ou via un emprunt bancaire.
91% ne bénéficient pas de financement de la part d’une banque française ou de l’une de ses succursales à l’étranger.
87% ne perçoivent aucune aide publique de la part de leur pays d’implantation.
Les EFE et la France
Le lien avec la France reste fort. Ainsi, 37% des EFE revendiquent la marque « France ».
52% utilisent le savoir-faire français dans le domaine de la propriété intellectuelle, tandis que 33% font appel à la technologie française. Enfin 40% utilisent des produits français.
Les partenariats avec des entreprises françaises (négoce, sous-traitants, fournisseurs de biens et services) sont nombreux. 69% des EFE y ont recours.
Le volontariat international en entreprise (VIE) est également plébiscité par 68% des EFE.
Le CNCCEF conclue sur l’importante contribution de ces entreprises au commerce extérieur de la France et à son rayonnement. Il estime que les EFE mériteraient d’être éligibles aux dispositifs de soutien financier français. Opinion que partage Evelyne Renaud-Garabedian qui n’a pas manqué d’interroger le Gouvernement à de multiples reprises tant sur l’extension des aides publiques à ces entrepreneurs, que sur un potentiel appui de l’Agence française de développement, ou encore sur l’obligation des entreprises françaises d’honorer leurs engagements (dettes, livraisons…) vis-à-vis des EFE.
Retrouver l’intégralité de l’enquête.
C’est une très bonne initiative . Nous espérons que les démarches dans le sens de soutenir financièrement ces entreprises de ressortissants français basées à l’étranger vont aboutir .Cela aiderait beaucoup de ressortissants français à sortir de la précarité .
Bon courage à vous . Bravo déjà.
Qu’il soit petit commerçant, ou important entrepreneur, le fait de créer ces structures hors de la France et dans n’importe quel coin de la planète, fait rayonner le savoir faire à la Française, tant prisé dans le monde !
D’autant que du simple tenancier de bar, qui va importer vins et spiritueux de France, à la chaine de supermarché qui par containers s’alimentera dans les marches français de l’alimentation, toutes ces entités méritent en cette période de crise des soutiens financiers au même titre que les entreprises de métropole !