C’est à l’issue de 19 longues années de négociations qu’un accord de libre-échange entre la Commission européenne et le MERCOSUR a pu enfin être trouvé. Avec 770 millions de consommateurs, il s’agirait du plus grand accord jamais signé par l’UE. Les agriculteurs français, et notamment les producteurs de viande bovine, n’ont pas tardé à réagir, redoutant la concurrence de leurs homologues sud-américains. Les écologistes voient également d’un très mauvais oeil l’augmentation des échanges et donc des émissions qui en résulteront.
Devant la vive polémique qui s’est ouverte, le Président de la République n’a pas tardé à exiger une évaluation indépendante des conséquences d’un tel accord, qui doit de toute façon, avant de devenir effectif, être avalisé par le Parlement européen puis par chaque Parlement national. Les Sénateurs français réclament d’ores et déjà un débat en séance publique..
De son côté, le Ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, a présenté au Sénat son projet de loi relatif à l’énergie et au climat. Celui-ci vise principalement à mettre en place les conditions pratiques pour tendre vers la neutralité carbone à horizon 2050, en prévoyant notamment une baisse de 40% de l’utilisation des énergies fossiles d’ici 2030. Toutefois, la fermeture de 14 réacteurs et l’objectif de porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% est repoussée à 2035.