Chères élues, chers élus,
Je suis très heureux de vous retrouver en cette rentrée et j’espère que vos vacances d’été, peut-être passées pour beaucoup d’entre vous en France, vous ont permis de vous reposer et de partager d’agréables moments avec votre famille ou vos proches.
Je suis également ravi de partager avec vous la nouvelle version de notre newsletter, avec quelques nouveautés, et je veux vous dire que toute l’équipe de l’ASFE est au travail et prépare actuellement de nouveaux contenus pour vous apporter des informations encore plus pertinentes pour votre mandat.
Alors que commence, au Parlement, l’examen du budget de la nation pour 2019, il me semble important de rappeler combien il est important pour la France qu’elle s’engage sur la voie d’une réduction de la dépense publique. C’est un effort difficile à consentir, mais le poids de la dette de notre pays – plus de deux mille milliards d’euros – nous coûte cher à tous. Il faut absolument alléger notre fardeau si nous voulons envisager l’avenir avec davantage de sérénité. Je souhaite néanmoins que le président de la République et le gouvernement ne procèdent pas à un coup de rabot généralisé sur l’ensemble de nos dépenses. Il serait préférable qu’ils analysent les besoins de l’Etat secteur par secteur, méthode qui permettra de rendre pertinentes les coupes budgétaires décidées.
A ce titre, s’il est un domaine qui m’inquiète, c’est bien celui des lycées français à l’étranger. L’objectif d’Emmanuel Macron de « doubler le nombre d’élèves accueillis au sein du réseau scolaire français d’ici à 2030 » me semble une belle et grande ambition, propre à faire rayonner plus encore notre culture et notre langue sur la scène internationale.
Pourtant, comme le souligne un récent rapport sénatorial, un grand flou entoure les moyens que le pouvoir exécutif est prêt à déployer pour relever ce pari. Dois-je rappeler que, l’année dernière, le ministère des Affaires étrangères a annulé 33 millions de crédits aux établissements installés hors de nos frontières ? Cette décision a entraîné la suppression de nombreux postes de professeurs et une augmentation des frais de scolarité pour les familles. Celles-ci supportent aujourd’hui 60% des coûts de scolarité, les frais ayant bondi de près d’un quart en cinq ans.
Je suggère donc un gel des frais de scolarité pour les années à venir. J’attends comme vous beaucoup du rapport que remettra la députée Samantha Cazebonne au Premier ministre sur l’avenir du réseau. De fait, en ce moment même se réunissent l’ensemble des parlementaires représentant les Français de l’étranger pour réfléchir à un modèle pérenne. Evelyne Renaud-Garabedian y prend naturellement part, pour défendre en particulier les bourses des familles françaises, car il n’est pas acceptable que des frais de scolarité exorbitants empêchent à une partie de nos compatriotes d’accéder à l’éducation à laquelle ils ont droit.