Chères élues, chers élus,
En cette période de Coupe du Monde de football, je suis frappé, comme tous les quatre ans d’ailleurs, par la ferveur que suscite cette compétition en France et partout dans le monde. Au-delà des performances sportives, c’est un sentiment de communion patriotique, chaleureux et pacifique qui anime alors chaque nation derrière son équipe. Et même si l’enjeu est évidemment la victoire finale, un vent de fraternité semble alors souffler sur la planète toute entière : les supporters se mélangent sur les gradins, les joueurs se serrent la main au début du match et échangent leur maillot à la fin. Il faut savoir savourer ces instants rares pendant lesquels la vie internationale ne rime plus seulement avec menace terroriste, réchauffement climatique ou armes nucléaires.
Quel que sera le parcours des footballeurs français dans ce Mondial 2018 en Russie, les Griezmann, M’Bappé, Pavard et tous leurs camarades nous auront offert de toute façon un superbe spectacle et notamment lors de ce match contre l’Argentine dont il faut les remercier. Puisse cette jeune génération de joueurs, pleine de talent et d’enthousiasme, inspirer notre pays pour aller de l’avant, prendre des risques et mordre la vie avec optimisme.
Certes, il ne faut pas prêter au sport, et au football en particulier, plus de vertus qu’il n’en possède mais quand la victoire est au bout du chemin, elle rejaillit inévitablement sur le moral de tout un peuple, elle lui donne des ailes et lui rend, pendant un temps, un certain sourire. La France l’avait constaté en 1998 lorsque la « bande à Zidane » avait battu le Brésil en finale et était alors montée sur le « toit du monde ». La bonne humeur n’avait alors duré qu’un temps même si certaines études économiques ont pu montrer que le niveau de notre produit intérieur brut s’en était alors légèrement ressenti dans le bon sens. Ce serait plutôt bienvenu que le même effet se produise vingt ans plus tard…
Alors, croisons les doigts et crions le bien fort : « Vive la France et allez les Bleus… » !