La semaine s’annonçait pourtant bien. Le retour du soleil et de la chaleur, le faste de Cannes et de sa croisette, la perspective d’un week-end prolongé… Puis, à la sortie d’un concert, à Manchester, nous voilà brusquement arrachés à nos rêveries estivales, et replongés bien malgré nous dans un monde où la violence fanatique peut frapper à tout coin de rue, n’importe qui, à tout moment !
Des progrès ont été faits ces dernières années dans la lutte anti-terroriste, c’est indéniable. La création en janvier 2016 d’un centre européen de lutte contre le terrorisme au sein d’Europol va dans le bon sens, de même que la mise en place du « Passengers Names Records » mais il faut aller plus loin. Au sein de l’Espace Schengen, il faut améliorer à la fois les contrôles aux frontières extérieures et la coopération en matière d’échanges de renseignements, et renforcer notre défense commune.
La recrudescence des menaces militaires et des attaques terroristes sur le Vieux continent ces cinq dernières années devrait nous mettre en alerte ! Il faut que l’on se donne les moyens d’assurer notre propre sécurité, mais cela ne peut pas être le cas quand 75% des dépenses européennes de défense sont assurées par cinq pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie et Espagne), dont l’un sortira bientôt de l’Union. Chacun doit prendre ses responsabilités et assumer une part du fardeau de notre défense commune. Et face à l’instabilité géopolitique grandissante, le plus tôt sera le mieux.