Le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, et le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, ont présenté en Conseil des ministres, le 11 octobre 2024, le projet de loi de finances pour 2025. Un effort collectif budgétaire de 60 milliards d’euros est demandé aux Français pour le redressement des finances publiques, notre déficit budgétaire atteignant désormais 6,1% du PIB pour 2024. Hausse des contributions, baisse des budgets, l’ASFE fait le point sur le budget 2025 pour la partie des Français de l’étranger…
Restrictions budgétaires pour les Français de l’étranger
« Nous avons demandé aux Français de l’étranger une participation à l’effort collectif« , la nouvelle Ministre déléguée chargée du Commerce Extérieur et des Français de l’Étranger, Sophie Primas, a été très claire lors de la journée d’ouverture de la 41e session de l’AFE. Nos compatriotes à l’étranger devront s’attendre à une baisse drastique de leur budget pour l’année 2025.
C’est en effet plus de 150 millions d’euros qui sont retirés du budget du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, soit une diminution de près de 5% par rapport à l’année 2024.
1. Loi de Finance Initiale
Le budget des programmes 105, 151 et 185 du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 revus à la baisse
- Les moyens financiers du programme 151 regroupant les moyens de l’action consulaire et d’assistance aux Français à l’étranger baissent de 9 millions d’euros ;
- Le budget du programme 105 regroupant les moyens et les actions de la France en Europe et dans le monde diminue quant à lui de 96 millions d’euros ;
- Enfin, le programme 185 « Diplomatie culturelle et d’influence » finançant le fonctionnement et le développement des alliances françaises et des instituts français installés dans le monde, voit son budget amputé de 45 millions d’euros.
Une interrogation subsiste sur le financement des bourses scolaires pour étudier dans les lycées français. Sophie Primas s’est dit « très attachée aux aides de l’éducation nationale » et veillera personnellement « à ce que ça se passe dans la plus grande justice possible. » Dans les faits, une baisse de 7 millions de crédits est prévue.
De manière générale, les moyens de notre politique sociale consacrée aux Français de l’étranger sont en forte baisse : cela concerne les bourses scolaires, mais également les aides sociales consacrées à nos compatriotes les plus en difficulté (-800 000 euros) et les subventions aux Organismes locaux d’entraide et de solidarité (- 200 000 euros). Les subventions aux associations sont également diminuées (-400 000 euros).
Un budget encore en cours de validation
A savoir que ces chiffres sont encore en cours de modification par le Parlement, avec une marge de manoeuvre toute relative. Sophie Primas a rappelé que « le budget sera probablement amendé, il passera par la moulinette du Sénat et de l’Assemblée nationale« . Espérons maintenant pour nos compatriotes établis à l’étranger que cette cure d’austérité ne sera pas trop importante…