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Entreprendre en Turquie : ce qu’il faut savoir

administration paperasse

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Quels statuts et quelles formes de sociétés sont possibles en Turquie ? Quelles sont les démarches à réaliser en vue de créer sa société ? L’ASFE fait le point sur tout ce qu’il y a à savoir sur l’entreprenariat en Turquie lorsqu’on est français.

Plus de 450 entreprises françaises de toutes tailles sont actuellement implantées en Turquie. Elles représentent un investissement direct de plus de 5 milliards d’euros et génèrent 320 000 emplois directs ou indirects. Un écosystème bien implanté qui témoigne d’un marché porteur d’opportunités. 

Les sociétés de droit français en Turquie

Il est possible de développer une activité en Turquie sans créer une société de droit local. Plusieurs possibilités s’offrent aux entrepreneurs français pour ce faire.

Adopter le statut d’auto-entrepreneur

En France, il est possible d’être auto-entrepreneur tout en vivant à l’étranger. Pour cela, plusieurs conditions doivent être réunies. Il faut :  

Les conditions d’obtention du permis de travail en Turquie sont strictes et nombreuses. Par exemple, une structure ne peut employer une personne de nationalité étrangère que si elle emploi au préalable au moins 5 salariés de nationalité turque.

Pour autant, il existe des exceptions. Ainsi, un étranger peut obtenir un permis de travail pour travailler en indépendant s’il est légalement domicilié en Turquie pendant 5 ans sans interruption. Il doit alors adresser sa demande au ministère du travail qui lui délivre un document de demande de permis de travail “Entrepreneurs indépendants”. Le demandeur doit ensuite établir son lieu de travail et remettre le document de constitution de sa société au ministère du travail.

Une autre exception concerne les étrangers mariés à une personne de nationalité turque ou divorcés d’une personne de nationalité turque si le mariage a duré au moins 3 ans. Ces personnes peuvent demander un permis de travail sans condition de durée.

Ouvrir un bureau de représentation

Le droit turc offre la possibilité aux investisseurs étrangers de s’implanter en Turquie par le simple biais d’un bureau de représentation ou de liaison (Irtibat bürosu en turque). Ce dernier doit se contenter d’activités de promotion, car cette forme juridique n’autorise pas l’activité commerciale. Les activités autorisées sont notamment : 

N’ayant pas d’activité commerciale, le bureau de représentation ne génère aucun profit. Par conséquent, il n’est pas imposable et n’est pas assujetti à la TVA. Il n’est pas non plus soumis à l’obligation de tenir une comptabilité. C’est la maison mère qui devra verser les salaires des salariés employés par le bureau de représentation. Ces salaires ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu en Turquie, seules les charges sociales et patronales sont dues.

L’ouverture d’un bureau de représentation nécessite d’obtenir au préalable une autorisation par la Direction Générale des Investissements Étrangers et de l’Application des Subventions (DGIE). 

Pour faire la demande, 3 conditions doivent être réunies : 

Le cas échéant, il est possible de s’adresser à la DGIE pour obtenir une autorisation. Il faudra pour cela constituer un dossier contenant plusieurs documents parmi lesquels, la circulaire de signature de la société mère, son K-bis authentifié par un notaire et apostillé ou encore son rapport d’activité… 
Une fois l’autorisation d’ouverture obtenue (généralement sous 15 jours), le bureau de représentation doit être enregistré auprès du centre des impôts compétent. Il a ensuite un mois pour soumettre à la DGIE le document d’enregistrement auprès du centre des impôts ainsi qu’un exemplaire du contrat de location. À noter que l’autorisation d’ouverture d’un bureau de représentation a une durée de trois ans.  

Créer une succursale

La succursale est dépourvue de personnalité morale et juridique. Ses droits et responsabilités reposent intégralement sur sa société mère. En revanche, d’un point de vue fiscal, la succursale est considérée comme ayant une personnalité séparée de sa société principale. Elle doit donc entretenir son propre registre comptable et est indépendamment sujette à l’impôt sur les bénéfices. 

Deux principales conditions doivent être remplies pour pouvoir créer une succursale en Turquie :  

Les différentes formes de sociétés

Il existe 5 formes de sociétés en Turquie qui se divisent en 3 catégories :  

Focus sur la SARL

Constituer une SARL en Turquie

Des conditions de fond et de forme doivent être respectées pour la constitution d’une SARL.

Quelle gérance ?

La gérance de la SARL ainsi que les droits des associés sont strictement réglementés par le code de commerce turc. 

Monter une SARL : les démarches à accomplir 

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