Site icon ASFE

La résidence fiscale

TELECHARGER LA FICHE PDF

La résidence fiscale n’est pas un choix que peut faire le contribuable. Elle résulte de critères légaux ou conventionnels. Sa détermination revêt une importance capitale car elle permet d’établir le lieu d’imposition du contribuable, ses obligations fiscales ainsi que les règles d’imposition afférentes.

Définition

La résidence fiscale est une notion distincte de la nationalité d’une personne, de son lieu d’habitation ou d’emploi.

La détermination de la résidence fiscale étant fixée par le droit interne, celle-ci n’est pas forcément homogène d’un pays à l’autre. C’est pourquoi, pour éviter qu’une personne soit domiciliée dans deux pays différents, les conventions fiscales internationales permettent de trancher et fixer la résidence de la personne dans un Etat plutôt que dans un autre.

Au regard du droit interne français 

L’article 4B du Code général des impôts énonce une liste de critères. Ces critères sont alternatifs : il suffit que le contribuable réponde à l’un de ces critères pour être considéré comme domicilié fiscalement en France.. 

Est ainsi résident fiscal français toute personne qui remplit l’un des critères suivants :

Le mythe des 183 jours 

Le critère du lieu de séjour principal plus communément dit celui des « 183 jours » (6 mois) a été popularisé comme durée de séjour permettant d’établir ou non la résidence fiscale en France. Or comme évoqué, celui-ci ne revêt aucun caractère automatique car il suffit qu’un des critères (alternatifs) cités plus haut soit rempli – même si le nombre de jours passés sur le territoire français est inférieur à 183 – pour être considéré comme résident fiscal en France.

A titre d’exemple, un contribuable ayant séjourné au cours d’une même année dans plusieurs pays pourrait être considéré comme domicilié fiscalement en France si la durée de son séjour en France est supérieure à celle des séjours effectués dans les autres pays, même si sa présence en France est inférieure à 183 jours.

Pour savoir si le contribuable est imposable en France au regard du critère du lieu de séjour, l’administration pourra notamment s’appuyer sur des éléments matériels comme les paiements effectués en France, factures d’énergie, liste des appels et des déplacements.

Primauté des conventions fiscales internationales 

Si un contribuable répond à la fois aux critères de résidence fiscale en France et d’un autre Etat, il faudra se pencher sur la convention fiscale bilatérale liant les deux pays – si elle existe – pour déterminer in fine sa résidence fiscale. Ainsi, les conventions fiscales prévoient des critères permettant de déterminer la résidence fiscale. Contrairement aux critères du droit interne, ces critères ne sont pas alternatifs mais doivent être appréciés dans un ordre successif, c’est-à-dire qu’ils doivent être pris en considération dans l’ordre indiqué par la convention.

Ces critères ne sont pas uniformes et peuvent diverger selon les conventions fiscales. En général, les critères retenus par les conventions fiscales sont les suivants : 

Enfin, si au terme de la convention fiscale, le contribuable possède la nationalité des deux États, il peut être prévu que les autorités compétentes tranchent la question d’un commun accord.

En pratique, la notion de « résident d’un État contractant » défini par les conventions a diverses fonctions et revêt de l’importance dans trois cas :

a) lorsqu’il s’agit de déterminer le champ d’application d’une convention quant aux personnes ;

b) pour résoudre les cas où la double imposition résulte du fait qu’il y a double résidence ;

c) pour résoudre les cas où la double imposition provient d’un conflit de l’imposition dans l’État de la résidence et dans l’État de la source ou du situs.

Me Franck Van Hassel
Avocat fiscaliste

TELECHARGER LA FICHE PDF

Quitter la version mobile