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Quelles sont les conditions de financement immobilier pour les Français expatriés ?

Alors que les portes des banques s’ouvrent en ce début d’année avec des baisses de taux et un assouplissement des conditions de crédit, les Français expatriés se demandent quelles sont les options qui s’offrent à eux. La possibilité d’obtenir un prêt en France, que ce soit à titre personnel ou par le biais d’une entité juridique telle qu’une SCI ou une SARL de famille, est possible et à explorer. Cependant, les expatriés se retrouvent souvent confrontés à des obstacles lorsqu’il s’agit d’obtenir un financement immobilier.

Les banques ont des préoccupations légitimes quant à la garantie de remboursement des prêts, en particulier lorsque les revenus des emprunteurs ne sont pas générés en France. Ainsi, les expatriés doivent jouer le jeu de la banque en domiciliant leurs revenus liés à l’investissement, en transférant de l’épargne sur des comptes bancaires français et en devenant de véritables clients en souscrivant à des produits tels que des assurances-vie ou des comptes-titres.

Les pays de résidence des expatriés peuvent également avoir un impact sur leur capacité à obtenir un crédit immobilier. Bien que certains pays soient plus favorables que d’autres, les banques françaises peuvent avoir des listes spécifiques de pays qu’elles financent plus facilement. En règle générale, les pays de la zone euro, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada, Singapour et l’Australie sont généralement bien perçus.

En ce qui concerne les types de projets financés, les banques peuvent soutenir des projets tels que l’immobilier locatif, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou les résidences secondaires. La durée du crédit moyen est d’environ 20 ans, avec des taux d’intérêt autour de 4% en ce début d’année. Les conditions d’apport varient en fonction du profil de l’emprunteur, mais elles se situent généralement entre 15 et 30%.

Les garanties exigées par les banques peuvent inclure le nantissement de parts de SCPI, un contrat d’assurance ou une hypothèque sur le bien immobilier. En plus des frais de notaire, les emprunteurs doivent également prévoir des frais annexes tels que les frais de nantissement ou d’hypothèque, les frais de dossier et, le cas échéant, les honoraires d’un courtier en crédit immobilier.

Heureusement, les avancées technologiques permettent désormais aux banques et aux notaires de traiter les projets à distance, avec des signatures électroniques et des visioconférences.

Il convient de noter qu’il existe des banques spécifiques qui acceptent de financer une liste de SCPI sans apport, sans domiciliation de revenus et sans ouverture de compte, ce qui peut constituer une opportunité intéressante pour les expatriés souhaitant investir en France.

Avant de vous lancer dans un projet immobilier en tant qu’expatrié, il est recommandé de faire valider votre projet par un courtier spécialisé en financement pour expatriés ou un conseiller en gestion de patrimoine. Ils pourront vous orienter vers les bonnes banques en fonction de votre projet et de votre pays de résidence, tout en vous aidant à évaluer les implications fiscales dans votre pays de résidence et en France.

Wassila BEN BERKANE
Ingénieure Patrimoniale

 

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