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Que veut Vladimir Poutine ?

Décidément, le monde va d’une crise à l’autre, comme si le rythme de l’actualité s’affolait en ce début de XXIème siècle. Après la pandémie de coronavirus, qui a mis la planète à l’arrêt pendant près de deux ans, une guerre éclate en Europe. Un conflit qui n’a rien d’inédit dans la forme, qui n’est pas du troisième type et qui rappelle les guerres traditionnelles de jadis. Nul ne peut dire aujourd’hui quelle en sera l’issue, mais il est à parier que les grands équilibres internationaux seront, à terme, modifiés.

Que veut Vladimir Poutine ? Avant le déclenchement de l’offensive sur le territoire ukrainien, la plupart des observateurs pensaient que le maître du Kremlin se contenterait d’une opération dans le Donbass pour sécuriser sa frontière et renforcer sa main mise sur la partie russophone de son voisin. Tel n’est pas le cas, car son armée tente, au contraire, d’occuper tout le pays. Il semble clair que Vladimir Poutine veut la peau – au sens propre – de son homologue, Volodymyr Zelensky, pourtant démocratiquement élu.

L’ambition du président russe paraît démesurée. Il y a quatorze ans, il déstabilisait la Géorgie, aujourd’hui, il essaye de mettre l’Ukraine à sa botte. Et demain ? Nombre de pays, naguère dans le giron soviétique, redoute sa volonté hégémonique. Vladimir Poutine veut tout autant reconstituer l’empire que d’installer un « cordon sanitaire » entre l’Europe démocratique et son pays qu’il entend conduire comme un nouveau tsar. En quelques jours, son image s’est considérablement dégradée en Occident où ses partisans, y compris dans la classe politique française, le regardent avec beaucoup moins de bienveillance.

L’autocrate, dont l’autorité était parfois saluée, est à présent vu comme un dictateur paranoïaque, irrationnel et dangereux. L’avenir le dira, mais n’y a t-il pas quelque chose de suicidaire dans son désir de conquête ? Tout laisse à penser que les Ukrainiens ne se laisseront pas faire. Face au despote russe, l’Union européenne fait bloc, ce qui est suffisamment rare pour être noté. Unie dans les sanctions, elle l’est également dans la condamnation de l’entreprise russe. Sa fermeté pourrait payer. Elle est probablement l’une des clés de cette guerre qui pourrait marquer un tournant, ainsi que le dit Emmanuel Macron, dans les rapports Est-Ouest. A suivre… 

L’équipe de l’ASFE

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