Le 26 septembre 2021, le fondateur de l’ASFE – M. Jean-Pierre Bansard – a été élu Sénateur des Français établis hors de France. Avec lui, nous revenons sur le résultat de ce scrutin et sur sa perception des années qui viennent. Pour rappel, les Sénateurs des Français de l’étranger – au nombre de 12 – sont élus tous les trois ans par moitié au suffrage universel indirect, par les Conseillers des Français de l’étranger et les délégués consulaires (élus en mai 2021).
Vous avez été élu avec un excellent score pour un mouvement indépendant. Comment interprétez-vous ce succès ?
Avant de débuter l’entretien, je tiens tout d’abord à adresser mes plus vifs remerciements aux électeurs. Grâce à eux, la liste « ASFE 2021 – La Voix des Français de l’étranger » a été placée en 2ème position dans leurs suffrages, me permettant d’être élu Sénateur des Français établis hors de France.
Je suis évidemment très heureux de ce résultat, que j’interprète comme une reconnaissance du travail accompli, et le fruit du labeur d’une liste, d’une équipe et de tout un réseau qui a saisi la pertinence et l’importance de la mission de l’ASFE.
Je suis également ravi de voir que l’ASFE est un mouvement indépendant qui compte beaucoup aux yeux de la majorité des élus. Notre rôle est d’informer, d’assister et d’accompagner les Français du monde entier dans une démarche transpartisane. Ce nouveau siège est la preuve que beaucoup d’élus reconnaissent le travail accompli.
L’ASFE est née d’une idée centrale : au-delà de nos sensibilités politiques, nous pouvons largement nous retrouver sur ce qu’il faut faire pour les Français établis hors de France. La diversité de nos opinions est une force. Et le score que nous avons fait durant ces élections l’a démontré.
Cette victoire fait de l’ASFE une des forces majeures dans le paysage politique des Français de l’étranger. Lors de sa création, vous attendiez-vous à ce que le mouvement devienne un acteur de référence pour les Français établis hors de France ?
Depuis 2014, l’ASFE conduit un véritable projet sur le court, moyen et long terme en faveur des Français de l’étranger. Je pense qu’il est important de savoir que notre objectif est triple :
- Devenir le relai privilégié des intérêts des Français de l’étranger dans les instances de décisions nationales, et en premier lieu le Sénat, où nous avons maintenant deux élus ;
- Inciter les Français de l’étranger à participer à la vie publique française, en s’inscrivant sur les listes électorales et en votant aux élections consulaires et nationales. Plus nous nous mobiliserons, mieux nos intérêts seront pris en compte ;
- Devenir la principale « plateforme » de diffusion d’informations sur les Français de l’étranger.
Avec cette victoire aux élections sénatoriales, nous sommes sur le bon chemin. Le mouvement a été fondé il y a peu de temps finalement et nous faisons déjà partie des principales forces présentes chez les Français de l’étranger.
Cependant, l’aventure ne fait que débuter. L’ASFE se renforcera, s’agrandira et se consolidera dans les années qui viennent. Avec deux élus au Sénat, nous sommes désormais encore plus légitimes pour poursuivre notre action orientée uniquement vers l’intérêt des Français établis hors de France.
Que représente pour vous la mission principale d’un Sénateur des Français établis hors de France ?
Je pense qu’un Sénateur des Français établis hors de France doit avant tout aider les élus consulaires dans l’exercice de leur mandat, faire entendre les revendications que les élus transmettent, et s’assurer que les particularités des Français de l’étranger soient entendues et intégrées dans les décisions prises au niveau national. Pour y arriver, il faut une organisation minutieuse et un travail assidu.
Comment voyez-vous l’ASFE dans 10-20 ans ?
Nous avons déjà parcouru un long chemin, qui est loin d’être achevé. Aujourd’hui, permettez-moi d’espérer que dans 10-20 ans, l’ASFE :
- Continuera à être un vaste réseau d’entraide réunissant des milliers de Français solidaires et bienveillants entre eux ;
- Sera reconnu comme l’interlocuteur de référence du Gouvernement dans tous les domaines relatifs aux Français établis hors de France ;
- Deviendra un acteur majeur d’influence dans l’élaboration des politiques publiques qui concernent les Français de l’étranger.