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C’était notre premier rendez-vous avec le suffrage universel direct

Après 7 ans d’existence et une idée qui a commencé comme telle – appuyer au quotidien les représentants locaux des Français de l’étranger et à travers eux l’ensemble des Français établis hors de France – l’ASFE présentait pour la première fois des candidats aux élections des Conseillers des Français de l’étranger 2021.

C’était un pari : celui de l’indépendance, celui de faire une campagne propre, sans attaquer les autres, en construisant des programmes spécifiques aux besoins des Français de l’étranger et à la réalité du mandat de Conseiller. Sans fausse promesse, sans étendard partisan, avec des listes et des têtes de liste choisies pour leur engagement et leur envie d’être au service des Français de l’étranger.

Beaucoup de choses ont été dites et continueront probablement à l’être, jusqu’à ce que l’évidence finisse par s’imposer. L’Alliance Solidaire des Français de l’étranger existe et continuera à exister tant que sa mission sera utile et pertinente. Les besoins des Français de l’étranger sont spécifiques, la nécessité d’information fiable et de qualité criante, et il faut des personnes capables de les défendre en toutes circonstances, au-delà des logiques d’appareil et de la politique politicienne dans laquelle nous n’avons jamais souhaité entrer.  

25.000 Français de l’étranger ont voté ASFE la semaine dernière. Nous tenons à les remercier chaleureusement, leur dire que ce résultat nous honore autant qu’il nous oblige, et que nous redoublerons d’effort pour être à la hauteur de nos Conseillers et délégués consulaires, que nous félicitons chaleureusement, ainsi que l’ensemble des nouveaux élus. Nous félicitons tout autant les listes qui ne l’ont pas été.

Avec le réseau des Représentants ASFE, aujourd’hui présents dans le monde entier, nous continuerons à travailler exactement de la même façon. L’ASFE n’est pas une invention ou une construction éphémère au service d’un homme ou de quelques uns, elle est une réalité, une nécessité, un mouvement qui ne vit encore que ses premières années, et dont le potentiel est – à notre sens bien sûr – bien plus grand.

Une nouvelle ère s’ouvre désormais. Cette élection a créé autant de débats que de tensions, parfois même des blessures dans certaines communautés françaises, en particulier les plus petites, qu’il conviendra de refermer. C’est d’ailleurs dans les pays les plus éloignés de la France que l’ASFE fait ses meilleurs scores. Là où le besoin de soutien est le plus manifeste, où les logiques partisanes franco-françaises s’appliquent le moins.

Un mandat ne se limite pas aux pouvoirs qui sont sur le papier – somme toute assez faibles pour un Conseiller – même si cela peut être changé et nous militerons toujours en ce sens. Un mandat, c’est avant tout la qualité des femmes et des hommes qui l’occupe, c’est ce que l’on peut en faire, les possibilités et la légitimité que procure le suffrage universel.

Avec 15% de participation globale et 85% des votes exprimés par Internet, nous aurons tout le temps de tirer les leçons de cette élection, que cela soit en termes de participation, de vote électronique, ou de comment faire campagne en temps de pandémie. Mais dans l’immédiat, nous voulons surtout dire aux désormais anciens élus – en particulier ceux qui ont perdu dimanche, qu’ils soient ou non ASFE – que nous mesurons pleinement l’ampleur de leur engagement, la dévotion – le mot n’est pas trop fort pour certains – dont ils ont fait preuve au cours de leurs années de mandat.

Le suffrage universel est aussi extraordinaire que drastique. Des personnes fantastiques ont perdu malgré des années de travail au service des autres. Ils auront toujours une place à l’ASFE, où leur expérience sera reconnue et appréciée, en particulier par les nombreux élus ASFE qui abordent aujourd’hui leur premier mandat.

A l’ensemble des nouveaux élus, nous voulons rappeler que les conseils consulaires sont avant tout une instance de dialogue et de délibération, que l’adversaire d’hier est le collègue de demain, et que c’est en travaillant ensemble – au-delà des sensibilités politiques, même si bien entendu elles existent – que l’on peut avancer de façon commune sur la défense des intérêts des Français de l’étranger qu’il vous appartient aujourd’hui, et au cours des 5 prochaines années, de défendre. C’est en tout cas la vision que l’ASFE a toujours défendue, et qu’elle continuera à défendre en permanence.

Fidèlement,

L’équipe de l’ASFE

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