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Louisiane : rencontre avec une tribu francophone luttant pour la sauvegarde de son école

Passionnée par les langues et leur évolution, Maïté a récemment découvert la tribu de Pointe-au-Chien qui se trouve en Louisiane, à environ 77 miles au sud de la Nouvelle-Orléans. La tribu est francophone et lutte actuellement pour la sauvegarde de son école. Voici un échange avec Patty, représentante de la tribu qui lui a raconté son histoire et son lien à la langue française, fort pilier de l’histoire de Pointe-au-chien, aujourd’hui menacée.  

Afin de nous plonger dans cette culture comme si nous y étions et par respect pour la tribu, le texte n’a subi aucun changement ou correction. 

Bonjour Patty, pouvez-vous vous présenter et présenter la tribu de Pointe-au-Chien?

Je m’appelle Patty Ferguson-Bohnee. Je suis un avocat et je suis un prof de droit a Arizona State University. Je suis Amérindienne de la Tribu Pointe-au-Chien qui est située dans les paroisses de Terrebonne et Lafourche. On avait habité ici depuis les temps immémoriaux. Toutes qu’on a besoin, on avaient dans Pointe-au-Chien – la nourriture, les materiuex pour faire construire les maisons (cabanes), le medicine (les plants et les traiteurs) – on etaient autosuffisiante.

Mais, pendant les annees 30s, on a decouvre le petrole et gaz dans Terrebonne. Depuis ca, les companies a coupe la terre au point que on ne plus pas lever les jardins, habiter en bas de Pointe-au-Chien, il y a plusieurs villages ou on n’est plus pas habiter au cause de l’eau sale, et maintent il faut levee les maisons.

En plus, le gouvernement ont fait construire les “levees” digues qui arreter de l’eau fraiche de aller dans les bayous pour renouvellement de terre. Nous sommes dans la region plus affecte par “land loss” la perte de terres dans les Etats Unis. Nous avons les cemetieres, les buttes des indiens et les villages historiques qui sont affecte par cette perte. La tribu veut rester en Pointe-au-Chien et protecter la Moyenne de la vie, la terre des ancestres, etc. Historiquement, on avaient les grands jardins, on a faisent la chasse, et on pecher. On continue de pecher, moins de la chasse, et les jardins sont plus petits.

Les Indiens de Terrebonne n’avaient pas le droit d’aller a l’ecole.  Au cause de ca, il y avait les eglises qui a commence d’offrir l’ecole pour les indiens. En Terrebonne, la paroisse a refuse de permettre les etudients amerindiens d’aller a l’ecole. 

Dans les annees 60s les indiens a fait un proces contre le school board pour demander l’entre dans l’ecole.  Quand les etudiants ont commence, c’etait interdit de parler francais. Quand ma mere etait dans l’ecole, elle a fini l’ecole primaire, mais elle n’avait pas le droit d’aller au lycee (high school) a Terrebonne.  Elle etait obliger de traverser le bayou dans un bateau (ils n’avaient pas un pont en ce moment), et trouver qqn d’amener dans un voiture a un autre ville pour prendre le bus pour aller au lycee a Lafourche.  Les enfants la-bas etaient mechant aux amerindiens, et c’etait difficile pour elle.  Les companies ont profite de la manque d’education pour exploiter la terre. Ca continue de causer les problemes pour la tribu, leurs familles, et la Moyenne de vie. 

Comment décrivez-vous votre rapport à la langue française et à la culture française plus généralement?

Le francais indien c’etaient la langue maternelle pour beaucoup des gens a mon age et avant.  C’etaient la premiere langue de ma mere et mes grandparents.  Si quelqu’un veulent parlent aux grandparents, il faut parler francais, tout s’est transmis à l’oral. Maintenant, ca continue, mais c’est plus difficile parce que, anglais et partout – a l’ecole, sur le tele, etc.  On essaye d’inclus le francais dans notre culture camp, mais ca c’est pas suffisant.  Le francais Indien a PAC est un dialecte particuliare.  Mais, on peut parler avec les autres francophones quand meme.  Quand j’ai fait la recherche en France, j’ai compris les mots de le 17eme et 18eme siecles parce que les mots existent en Louisiane. 

L’école de Pointe-Aux-Chênes est menacée de fermer, pouvez-vous nous en dire plus?

L’ecole est important pour la communaute. Ils ont deja ferme la bibliotheque, et si il ferme l’ecole, ils disent que nous, nous ne sommes pas importants, les etudiants ne sont pas important, la culture n’est pas important, et c’est mieux d’oblier.  Je ne suis pas d’accord avec ca.  Pour trop longtemps, le government fait les decisions sans communique avec nous et sans attribuer d’importance a nous. 

Maintentant, les etudiants de PAC font de bien, ils sont supporter, et c’est important pour toute la communaute.  On a les paraprofessionals qui sont amerindiens, les enseigneurs sont amerindiens, et maintenant les enfants reussir.  C’est difficile pour les enfants au cause des problemes avec les tempetes.  Donc, l’ecole est important pour la stabilite et donne l’espoir pour les enfants et la communaute. 

Plus de 70% des etudiants a Pointe-aux-Chene Elementary sont amerindiens.  Les autres sont cajuns.  Toutes sont des familles francophones. 

La loi en Louisiane permettre qu’il y a 25 parents des etudiants dans K ou PreK, ils peuvent demander un “French Immersion” et il faut les donner.  On a demande deux fois, et le school board a fait rien de tout.  Le francais est important pour les indiens et aussi pour les Cajuns.

Comment peut-on vous aider?

On peut contacter le Terrebonne Parish School Board pour demander qu’ils ne ferment pas l’ecole.  On peut signer la petition:  Save Pointe-Aux-Chênes School — Télé-Louisiane (telelouisiane.com).  On peut partager les informations. 

Article de Maïté Meseure. Représentante ASFE à Austin au Texas.
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