A la suite de l’interpellation de la Sénatrice Evelyne Renaud-Garabedian – elle même questionnée par de nombreux Français – et d’autres de ses collègues quant à la vaccination des Français établis hors de France, Jean-Baptiste LEMOYNE, secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, a tenu à apporter des réponses.
Il est important de noter que lors de la grippe H1N1, le schéma d’organisation de la campagne de vaccination incluait, dès sa conception, les postes diplomatiques et consulaires. Cette fois ci, tout devrait dépendre de la situation locale.
Des dispositifs similaires à celui déployé en France…
Le secrétaire d’Etat a indiqué que la stratégie du Gouvernement français concernant la campagne de vaccination reposera sur le principe d’équité entre Français de l’étranger et ceux habitant sur le territoire national.
Le schéma d’organisation de la campagne de vaccination sera divisé en 3 phases, comme en France : phase 1 : EHPAD, personnels en contact avec des personnes âgées ; phase 2 : personnes à risque ; phase 3 : reste de la population. Pour le moment, la campagne de vaccination n’a pas débuté en France et les premiers patients recevront une injection début janvier.
Cette vaccination sera gratuite et non obligatoire. A ce stade, les pistes avancées pour pratiquer la vaccination sont : les médecins des postes, mais aussi éventuellement les Instituts Pasteur et les centres médico-sociaux (CMS).
Par ailleurs, le secrétaire d’Etat a précisé la nécessité de garantir à tous les de l’étranger, leur conjoint et leurs enfants de passage en France, de pouvoir se faire vacciner gratuitement.
…mais qui ne seront pas généralisés
Le Secrétaire d’Etat a insisté sur le fait que la stratégie vaccinale ne sera pas déployée à l’ensemble du réseau consulaire et s’adaptera selon la situation des pays et les campagnes de vaccination locale, dont la plupart des Etats n’ont pas encore arrêté officiellement le déroulement.
Dans les pays où le vaccin sera disponible -tels que les Etats de l’Union européenne ou en Amérique du Nord – les Français seront invités à sen faire vacciner localement. Des aides pourraient être prévues pour les plus modestes.
Il a ainsi demandé un audit – sous la forme d’un questionnaire détaillé envoyé aux postes consulaires – afin d’évaluer la situation et les besoins dans l’ensemble du réseau consulaire ainsi qu’une analyse des risques par pays (risque épidémique, stratégie et capacités vaccinales, résilience…)
Les résultats sont attendus pour les premiers mois de l’année 2021.
Le ministre a également souhaité une coordination au niveau européen et aimerait associer la Caisse des Français de l’étranger ainsi que les autres organismes de prise en charge des expatriés.
Des questions encore en suspens
De nombreuses inquiétudes persistent cependant.
Tout d’abord sur le types de vaccins qui seront proposés par le MEAE aux Français de l’étranger qui pourraient ne pas avoir reçu l’agrément du pays de résidence.
En second lieu, certains pays rendront la vaccination obligatoire, au contraire ne planifieront aucune campagne nationale ou bien la réserveront aux nationaux. Il faudra donc articuler la campagne française à ces impératifs et rendre la stratégie évolutive dans le temps.
Enfin, la question de l’acheminement et de la conservation des doses de vaccins n’a pour le moment pas été évoquée.
Une prochaine réunion aura lieu mi-janvier pour faire le point sur la situation avec les parlementaires des Français de l’étranger.