À la suite de l’arrestation de plus de 40 migrants par les services de l’immigration et des douanes (United States Immigration and Customs Enforcement – ICE) à Los Angeles, des manifestations et des affrontements ont éclaté le vendredi 6 juin.
Dans cette ville à forte population immigrée, la politique répressive en matière d’immigration ne passe pas : société civile et syndicats (Service Employees International Union), se sont mobilisés pour dénoncer les expulsions massives.
Dans ce contexte, le président Trump a ordonné l’envoi de 2 700 militaires supplémentaires, Marines et membres de la Garde nationale. Le déploiement de troupes, malgré l’opposition du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, illustre les fortes tensions institutionnelles qui existent actuellement au sein des Etats-Unis et la question des contours du fédéralisme.
Ce qui se joue à Los Angeles dépasse les frontières de la Californie : des manifestations ont lieu dans près d’une dizaine d’autres grandes villes américaines, dont New York, Philadelphie et San Francisco.
D’autant que le 14 juin s’annonce particulièrement symbolique : ce jour marquera à la fois le 250e anniversaire de l’armée américaine et le 79e anniversaire de Donald Trump. Une parade militaire – on se souvient de l’admiration exprimée par Donald Trump lorsqu’il fut invité par Emmanuel Macron pour assister à notre 14 juillet… – est attendue à Washington. Face à cette démonstration de force, un mot d’ordre s’imposera : « No Kings » (« Pas de Rois » en français). Plus de 1 500 villes prévoient de manifester.
L’enjeu dépasse ainsi largement la seule question migratoire…
L’Équipe de l’ASFE