À quelques jours du premier et douloureux anniversaire du 7 octobre, le Proche-Orient est au bord de l’embrasement. Qui aurait-pu prévoir, en septembre 2023, alors que le monde se focalisait sur la guerre en Ukraine, que le conflit israélo-palestinien, en sommeil depuis des années, referait surface avec tant de violence ?
Or nous sommes désormais loin d’un cantonnement à la bande de Gaza. Ces derniers jours, une nouvelle étape à été franchie. Elle a débuté il y a deux semaines, avec les attaques ciblées – dignes d’un scénario de sciences-fiction – des membres du Hezbollah à travers l’explosion de leurs bipers et talkies-walkies. Jusqu’à présent, Israël n’avait pas riposté.
Cette nouvelle offensive s’est poursuivie avec des bombardements, qui ne sont plus seulement limités au sud du Liban, mais atteignant également la banlieue sud de Beyrouth, provoquant des milliers de déplacés, le tout accompagné d’un début d’offensive terrestre. Le résultat est un affaiblissement considérable du Hezbollah – ce qui était l’objectif – qui a vu en l’espace de quelques jours ses dirigeants les plus importants éliminés.
Hier soir, la tension s’est encore aggravée avec deux cents missiles tirés par l’Iran sur Israël. S’ils ont largement été détruits par la technologie du Dôme de Fer, il n’en demeure pas moins que cette nouvelle attaque constitue un élément de plus dans l’escalade de la discorde au Proche-Orient. Le fait que les Etats-Unis soient actuellement concentrés sur l’élection de leur président n’arrange pas les choses, puisqu’un médiateur de poids manque actuellement cruellement.
Personne ne sait ce qui se produira dans les prochains jours et semaines, et jusqu’où ira l’escalade. Ce qui est certain, c’est que la moindre étincelle pourrait déboucher sur un embrasement total, dont on peut être à peu près certain qu’il y aura davantage de perdants que de gagnants…
L’équipe de l’ASFE