Le 9 juin 2024, le Président de la République a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale. Le 16 juillet, après le résultat des élections législatives, le Premier ministre – Gabriel Attal – a présenté sa démission. C’était il y a plus de deux mois.
Depuis, la France n’a plus de Gouvernement, si ce n’est des ministres chargés d’expédier « les affaires courantes ». Michel Barnier a finalement été nommé le 5 septembre, et mène encore ses propres consultations – ce qui, au vu de la situation, est normal – de façon à former son Gouvernement.
Mais en attendant, tout est bloqué. Les administrations centrales tournent au ralenti, dans l’attente de directives venues des cabinets ministériels sans ministres. Les Assemblées attendent également, de façon à pouvoir fixer leurs ordres du jour respectifs. Certains sujets majeurs – et non des moindres – ont pris énormément de retard, comme l’étude des éléments préliminaires du budget 2025, puisque les lettres de plafond n’ont pas encore été transmises.
La tripartition de l’Assemblée nationale provoque naturellement des temps de concertation plus longs. La « trêve olympique », en plein été, a également retardé un certain nombre de questions. Toutefois il devient urgent, pour tous les dirigeants politiques, de se remettre au travail. Or en dehors du nom du Premier ministre, nous ne savons encore rien de ce que sera sa feuille de route, ni de la coloration exacte de son Gouvernement.
En ce qui concerne les Français de l’étranger, nous n’en savons bien sûr pas beaucoup plus. La seule chose que l’on puisse dire, c’est que le nouveau Premier ministre les connaît plutôt bien. Par les fonctions qu’il a occupé au sein de l’Union européenne – son rôle dans la négociation de l’accord du Brexit ne peut être que souligné – mais également en sa qualité d’ancien ministre des Affaires étrangères, poste qu’il occupa pendant un an, de 2004 à 2005.
Techniquement, il est même le dernier ministre des Affaires étrangères à avoir présidé le Conseil Supérieur des Français de l’étranger (CSFE) et le premier à avoir été à la tête de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) lors du passage de l’un à l’autre. C’était avant que la réforme de 2013 sur la représentation des Français de l’étranger ne supprime cette présidence de droit et qu’un membre de l’AFE soit élu par cette même assemblée. Espérons qu’il garde à l’esprit l’importance de cette représentation !
L’équipe de l’ASFE