La 40ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) se tient cette semaine à Paris. Cette session marque les vingt ans de l’AFE sous sa forme actuelle, depuis la réforme issue de la loi du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France.
L’ancêtre de l’AFE – le Conseil supérieur des Français de l’étranger – fut créé, par décret, le 7 juillet 1948, avec pour vocation de représenter les « Français de l’extérieur ». Il fut remplacé par l’Assemblée des Français de l’étranger en 2004. Ce n’est que depuis la dernière réforme de 2014 que l’AFE n’est plus présidée par le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, mais par un ou une président(e) issu de l’assemblée, et élue par elle. Depuis cette date également, les Sénateurs des Français de l’étranger ne sont plus membres de l’AFE, et les personnalités qualifiées – non-élues – en ont également été exclues.
Lors de l’ouverture de la session, lundi, le nouveau ministre délégué en charge des Français de l’étranger – Franck Riester – a fait ses premiers pas dans cette assemblée si particulière. Il a relevé ce que tous ceux qui commencent à s’intéresser aux Français de l’étranger découvrent : la proximité des acronymes, entre AFE, AEFE, CFE, CFDE, CAFE… De quoi provoquer la perplexité des non-initiés.
C’est donc face à une assemblée elle très initiée que le Ministre a répondu aux premières questions posées par les représentants de chaque groupe. Il y a découvert une assemblée sans doute plus politisée qu’il ne semblait la deviner, portant de nombreuses requêtes et revendications relatives aux besoins de nos compatriotes.
Le Ministre a fait un état des lieux des chantiers en cours, notamment concernant l’expérimentation de la dématérialisation des passeports – avec une généralisation le plus tôt possible – et l’extension de France consulaire : plateforme téléphonique qui devrait être disponible en Afrique et au Moyen-Orient cette année, dans le monde entier l’an prochain.
Une bonne nouvelle : les coupes budgétaires – annoncées par Bruno Le Maire il y a quelques semaines – ne devraient pas dépasser, pour les programmes relatifs aux Français de l’étranger, les réserves de précaution automatiquement constituées lors de la répartition du budget annuel. C’est-à-dire que le budget 2024 ne devrait pas être impacté par les efforts demandés. Seul le programme 185, relatif à la diplomatie culturelle et d’influence, serait affecté : l’Institut français notamment devra trouver 850 000 euros d’économie.
La prochaine session de l’AFE permettra sans aucun doute de mieux appréhender les actions du nouveau ministre délégué. En attendant, cette session a permis aux élus du monde entier d’interpeller le Gouvernement et l’administration sur les particularités des problématiques des Français établis hors de France qui, suivant l’expression – loin des yeux, loin du cœur – sont souvent oubliés.
L’équipe de l’ASFE