Le 26 juillet 2024 sera donné le coup d’envoi des Jeux olympiques et paralympiques d’été à Paris. Un événement exceptionnel pour un pays, car il en fait le centre du monde pour plus de vingt jours de compétition. Près de trois milliards de téléspectateurs assisteront à la cérémonie d’ouverture, qui devrait être grandiose, et des centaines de milliers de touristes étrangers viendront dans la Ville-Lumière pour participer à cette grande fête du sport et de la fraternité. Pour la première fois de l’histoire des JO modernes, cette cérémonie ne se déroulera pas dans un stade, mais au cœur de la ville d’accueil. Les délégations des nations participant aux épreuves défileront sur la Seine sur quelque six kilomètres. Un spectacle à nul autre pareil dans un cadre magnifique avec, en toile de fond, le Grand Palais, les Invalides, le Louvre, le Palais de justice, la Tour Eiffel…
Toute médaille – même olympique ! – a son revers et si cet événement devrait être inoubliable, son organisation ne va pas sans risque. Tous les experts en sécurité en conviennent : le parti pris d’ouvrir les Jeux sur la ville les expose aux violences en tous genres et, notamment au terrorisme.
L’assassinat d’un jeune touriste allemand, samedi soir dernier, au pied de la Tour Eiffel, tombé sous les coups d’un terroriste islamiste de 26 ans, prouve que la menace est réelle et de tous les instants. Depuis 2012 et l’équipée meurtrière de Mohamed Merah dans la région de Toulouse, la France est particulièrement visée par les fanatiques : une cinquantaine d’attentats y ont été revendiqués, 272 personnes y ont été tuées, 1.200 autres blessées et un grand nombre de familles brisées. La laïcité, le passé colonial français, la montée de l’islamisme sur le sol national et partout ailleurs expliquent, en grande partie, le développement de ce fléau.
A neuf mois des Jeux olympiques, ce drame ne peut être qu’une mauvaise publicité pour Paris, où la sécurité est régulièrement mise à l’épreuve. On se souvient – les Britanniques en tête – des ratés de la finale de la Coupe d’Europe de football, au Stade de France, au printemps 2022. Le défi est immense mais il faut compter sur les capacités de la France à prendre le taureau par les cornes pour rassurer tous ceux qui se font une joie de venir participer ou assister aux JO de Paris 2024.
L’équipe de l’ASFE