Huit ans séparent les attentats du 13 novembre 2015, à Saint-Denis et Paris, et l’actualité que nous vivons aujourd’hui, dont il faut bien avouer qu’elle est faite des mêmes peurs et douleurs.
Il y a huit ans, 130 personnes mouraient dans les attaques du Bataclan, du Stade de France et des terrasses de café, alors que 413 blessés étaient hospitalisés, certains dans un état très grave. Ces attentats sont jusqu’à ce jour les plus meurtriers perpétrés dans notre pays. Revendiqués par l’Organisation Etat islamique, ils ont été commis par des cellules islamistes aux multiples ramifications, entre Paris, Bruxelles, le Maroc et le Moyen Orient. D’autres tragédies, comme à Nice, le 14 juillet 2016, ont eu lieu depuis.
Aujourd’hui, la menace perdure sur fond de guerre entre Israël et le Hamas, organisation classée terroriste en Europe. Par un lien de cause à effet qui n’est malheureusement pas nouveau, ce conflit a provoqué une vague importante d’actes antisémites en France. Par ailleurs, une semaine après le carnage du 7 octobre, un professeur de français tombait devant son établissement, à Arras, sous les coups d’un jeune islamiste d’origine caucasienne. C’est dire si le climat est lourd et chargé.
Aujourd’hui comme hier, la France doit faire front face à ceux qui veulent contester son modèle de société, fondé sur le triptyque « liberté, égalité, fraternité ». Ces derniers, porteurs d’une idéologie intégriste qui nie les femmes, la libre expression et la diversité d’opinions et de religions, doivent être combattus par la loi. Cela suppose un personnel politique conscient de ses responsabilités et clairvoyant. Aucune compromission n’est possible.
Il y a huit ans, des centaines de milliers de personnes avaient pris d’assaut les rues de Paris, après l’attentat contre les journalistes de « Charlie Hebdo », pour dire non à la barbarie et faire rempart contre la haine islamiste. Des chefs d’Etat et de gouvernement venant du monde entier avaient fait le voyage pour exprimer leur solidarité.
Dimanche dernier, une manifestation réunissant quelque 180 000 personnes sur l’ensemble du territoire a été organisée dans le même ordre d’idées, pour les mêmes causes et avec le même objectif. Il est rassurant de constater qu’à chaque fois que notre modèle de société, ouvert sur le monde et les libertés fondamentales, est attaqué, la société, unie dans sa majorité, se dresse pour s’opposer à l’intolérance. Attachons-nous à cette note d’espoir…
L’équipe de l’ASFE