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Scène internationale : entre populisme et nationalisme exacerbé, la France est à l’épreuve

Tandis que l’actualité politique nationale reprend pleinement, et que nos Assemblées ont désormais retrouvé leurs activités habituelles, le tourbillon du monde continue. Et celui-ci apparaît plus que jamais inquiétant. Quelle que soit la région que l’on observe, la tension est vive.

L’inquiétude, c’est d’abord celle que l’on constate en Afrique où les coups d’Etat se multiplient. Les peuples et/ou les juntes militaires, chassent leurs dirigeants sans ménagement. Ils les accusent de corruption, d’incompétence, de collaboration avec un Occident qui voudrait leur perte. Interrogé la semaine dernière par « Le Figaro », le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani déclarait : « J’entends un populisme virulent qui n’est pas propre à l’Afrique, mais qui s’exprime partout sur la planète. Ce populisme, que personne ne maîtrise, est largement amplifié par les réseaux sociaux. » Comment ne pas lui donner raison ?

Autre vive inquiétude : la crise en Transcaucasie avec le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Celle-ci a aussi poussé sur la route plus de 100 000 habitants du Nagorny Karabakh, qui ont fui cette enclave où ils habitaient depuis des décennies pour rejoindre l’Arménie, par crainte de représailles de l’Azerbaïdjan qui revendique la souveraineté de ce même territoire. Cette région du monde règle encore ses conflits de frontières nés de la dislocation de l’Union soviétique. La source est la même pour expliquer la tentative d’invasion menée par Vladimir Poutine en Ukraine. Et on la retrouve un peu plus à l’ouest, où se réveillent les tensions qui opposent le Kosovo à la Serbie.

Dans ce maëlstrom international, entre populisme et nationalisme exacerbé, la France est à l’épreuve. D’abord, en certains endroits, des liens historiques la relient à l’actualité immédiate : en Afrique, bien sûr, mais aussi en Arménie, compte tenu de la diaspora arménienne qui vit en France ; Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, a d’ailleurs fait le voyage à Erevan en début de semaine.

Ensuite, qu’on le veuille ou non, la voix de Paris reste très écoutée sur la scène internationale. La preuve, ses silences ou maladresses sont immédiatement interprétés.

Les équilibres internationaux nés de 1945 et de la deuxième partie du siècle dernier sont en train d’être remis en question. Rien ne permet de dire quel sera le monde de demain.

L’équipe de l’ASFE

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