La 37ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger s’est tenue la semaine dernière. L’occasion de faire le point sur les avancées de cette assemblée pour nos compatriotes – une synthèse des travaux vous sera transmise sous peu – et tenter de retranscrire l’ambiance d’une session fondamentalement plus « calme » que les précédentes, les deux dernières étant marquées par de nombreuses élections, et donc tensions.
Cette assemblée comporte quatre groupes politiques, dont « Solidaires & Indépendants », composé de 12 élus issus à la fois de l’ASFE et d’élus totalement indépendants. La particularité de ce groupe, comme de l’ASFE, est sa volonté de se situer en dehors des clivages partisans : on ne sera jamais contre une idée du Gouvernement car elle vient du Gouvernement, ni contre une idée de l’opposition car elle vient de l’opposition.
Seul le fond compte, et en cela il est possible de se retrouver sur de nombreux sujets, comme en témoigne le nombre de résolutions et de motions votées à l’unanimité.
Pour les membres S&I, il n’y aura toujours qu’une seule question à laquelle répondre : qu’est-ce qui est bon et juste pour les Français de l’étranger ? En ce sens, le groupe a un rôle à jouer pour rappeler que cette assemblée est avant tout faite pour faire avancer les intérêts de nos compatriotes, et que certaines querelles politiques devraient pouvoir être évitées.
L’ADN du groupe est d’être le plus efficace possible – lié au fait que la grande majorité de ses membres sont entrepreneurs ou de profession libérale – avec la volonté d’avancer.
Comme l’a souligné Annie Rea, Présidente du groupe « Solidaires & Indépendants » lors de sa prise de parole en ouverture de la session, une des principales préoccupations demeure le sort réservé aux résolutions adoptées par l’AFE. A ce jour, aucune d’entre elle (ou pratiquement) n’a pu prospérer. Il est vrai que l’AFE est une assemblée consultative, et que par définition, il n’existe donc aucune obligation de la suivre. Néanmoins, ses 90 Conseillers AFE qui travaillent avec rigueur, et les dizaines de Conseillers des Français de l’étranger qui font le déplacement (alors qu’ils ne peuvent assister, à ce stade, qu’aux séances publiques) méritent que leurs travaux et conclusions soient considérés.
Cette assemblée reste néanmoins politique. Ainsi, des heures passées sur un règlement intérieur qui finit par ne satisfaire personne, ou les motions adoptées ou rejetées en fonction des clans, peuvent parfois desservir cette assemblée. Il faudra encore quelques sessions pour mettre de l’huile dans les rouages, mais les quatre présidents de groupe semblent disposés à le faire, ce qui est déjà une grande avancée.
Ainsi, nous avons obtenu le rééquilibrage politique des membres des commissions, la distribution initiale n’ayant pas réellement pris en compte cet équilibre pourtant fondamental. En effet, les 6 commissions – des finances, des lois, du développement durable et commerce extérieur, des affaires sociales, de l’éducation, de la sécurité – doivent faire émerger des travaux qui reflètent l’équilibre de cette AFE.
Cette session fut également le premier galop d’essai pour Olivier Becht, nouveau ministre des Français établis hors de France. Il a démontré un véritable intérêt pour les Français de l’étranger et a semblé à l’écoute, comme en témoigne le fait qu’il soit revenu clore la session, suivant en cela la demande du groupe de gauche. Nous attendons les preuves de son engagement dans les semaines qui viennent, mais c’est en tout cas sur le bon pied que démarre cette relation. Permettons-nous d’être optimistes !
L’équipe de l’ASFE