Toute l’équipe de l’ASFE vous souhaite une excellente rentrée après des vacances qui, si vous avez pu en prendre, auront été, nous l’espérons, une parenthèse à la fois reposante et agréable.
Cette nouvelle année scolaire s’ouvre dans un contexte très particulier, aussi bien en France que sur la scène internationale. Notre pays sort d’une période électorale, marquée pour la première fois sous la Vème République par la réélection du chef de l’Etat sortant, sans passer par une cohabitation. Cette victoire a pu être interprétée comme un exploit, sauf que les électeurs ont tenu à ne pas donner à Emmanuel Macron une majorité absolue à l’occasion des législatives qui ont suivi.
Rarement la composition de l’Assemblée nationale aura été aussi hétérogène avec une part belle faite aux deux extrêmes : à gauche, derrière les Insoumis, à droite, derrière le Rassemblement national. Dans ces conditions, le pouvoir exécutif pourra- t-il gouverner et conduire les réformes qu’il entend mettre en œuvre ?
Le vote du prochain budget – pour 2023 – devrait nous donner quelques indications : c’est là où se déterminent, en principe, les oppositions. Par précaution, le gouvernement pourrait recourir à l’article 49-3 de la Constitution. Il en a le droit et cela lui permettrait d’éviter la censure parlementaire. Cet obstacle franchi, rien ne dit que les intentions du président de la République sur les retraites, l’assurance-chômage, l’immigration ou la transition écologique trouvent néanmoins un accueil favorable. La crainte d’un retour d’une contestation épousant l’esprit des Gilets jaunes est dans toutes les têtes : l’inflation et la hausse vertigineuse des sources d’énergie ne facilitent pas le dialogue.
Sur le front international, la guerre en Ukraine, digne des pires conflits du siècle dernier, fait évidemment planer une menace de déstabilisation de l’Europe. Non seulement économiquement, parce que les prix augmentent, mais aussi politiquement, car rien ne dit que les 27 pays de l’Union européenne restent soudés comme ils l’ont été ces derniers mois. C’est une guerre longue, une guerre d’usure, qui risque de mettre à mal l’unité affichée. La peur d’un accident nucléaire en Ukraine, provoqué par des tirs, volontaires ou pas, est aussi très présente. Ainsi va l’actualité… Bonne rentrée à tous.
L’équipe de l’ASFE