Dans moins de vingt jours, les Français sont appelés aux urnes pour voter au premier tour de l’élection présidentielle. Un rendez-vous capital de la vie démocratique française qui sera scruté de près tant le fossé entre la population et leurs représentants politiques se creuse. Le niveau d’abstention, que certains instituts de sondage situent autour de 30%, pourrait battre tous les records de la Vème République pour une élection suprême.
Pourtant, les Français doivent, plus que jamais, profiter de ce scrutin pour s’exprimer et faire des choix. Il est regrettable que la campagne n’ait pas permis, jusqu’ici, de dégager les grands thèmes qui auraient mérité d’être traités. La crise sanitaire et désormais la guerre en Ukraine soulignent la nécessité de diminuer notre dépendance sur les fronts industriel, énergétique, pharmaceutique et militaire.
Des programmes de long terme qu’il conviendrait d’engager dès maintenant et de coupler avec des initiatives prises à l’échelle de l’Union européenne. On ne peut que s’inquiéter de l’évolution de la guerre en Ukraine. Le pilonnage des grands centres urbains par l’armée russe rappelle de douloureux souvenirs. La société civile est en première ligne et ses victimes ne peuvent laisser indifférent. Si ce conflit dégénère vers la destruction d’un peuple et de son territoire, combien de temps les Occidentaux, la France notamment, vont pouvoir rester spectateurs ? Question grave, mais qui hante à l’heure actuelle toutes les chancelleries.
Le monde entier redoute un engrenage, que Vladimir Poutine pourrait provoquer s’il utilisait, comme il l’a expressément dit, son arsenal de dissuasion, qui comprend l’arme atomique. C’est dire si l’Europe et la France doivent continuer à se montrer unies et donc politiquement fortes pour continuer à dialoguer avec le maître du Kremlin. Pour l’heure, le président français, en sa qualité de président du conseil de l’Union européenne, reste l’un des seuls dirigeants à entretenir le contact. Qu’Emmanuel Macron soit réélu ou pas, les élections du mois d’avril ne doivent pas interrompre ce dialogue, nécessaire pour tenter de faire taire les armes…
L’équipe de l’ASFE