Les Français établis hors de France sont de plus en plus nombreux depuis vingt ans. Cette communauté de trois millions de personnes, soit l’équivalent de trois villes comme Marseille, est généralement signalée, avec raison, pour sa contribution au rayonnement économique, linguistique et culturel de la France.
Elle représente aussi, aujourd’hui, un poids politique non négligeable que tous les candidats à la prochaine élection présidentielle, en avril, ont en tête. Début janvier, Eric Zemmour lui a envoyé un message vidéo de trois minutes. Il y a un mois, Valérie Pécresse s’est entretenue, en visioconférence, pendant une heure, avec un millier de Français de l’étranger répartis dans le monde entier. Emmanuel Macron leur a adressé une lettre il y a quelques jours. En 2017, ils avaient massivement voté pour lui : à plus de 40% au premier tour, loin devant François Fillon, et à 93% au second tour, face à Marine Le Pen.
S’ils n’étaient que 385 000 inscrits à l’étranger en 2002, ils étaient 1,268 million en 2017 et sont, à présent, 1,614 million d’inscrits sur le Registre (en baisse de 70 000 par rapport à l’an dernier). Autant dire que dans un scrutin serré, les Français de l’étranger peuvent faire basculer un résultat ! Les cinq circonscriptions consulaires les plus peuplées représentent 40,3 % des votants. La plus grande est située à Genève, où sont inscrits 153 400 Français, l’équivalent d’une ville importante en France.
Voter lorsqu’on réside dans un endroit reculé, loin de France, ressemble parfois à un véritable parcours du combattant, avec des heures de transport épuisantes à la clé. Cette difficulté en dissuade beaucoup à se déplacer. Il est donc essentiel de promouvoir également le vote par procuration, dans un scrutin où ni le vote électronique ni le vote par correspondance sont possible (contrairement aux élections législatives).
Il sera intéressant de scruter les propositions que formulent ou formuleront les candidats à destination des Français de l’étranger : dispositions sociales et fiscales, mais aussi scolaires alors que les frais de scolarité dans les établissements français à l’étranger sont élevés. Inutile de dire que l’ASFE observe les programmes de très près dans ce domaine pour mieux vous informer ! C’est la raison d’être du site internet que vous avons crée spécifiquement pour les élections présidentielles, qui vous permet de voir les positions de chaque candidat sur les sujets sur lesquels nous vous informons au quotidien, mais également de comparer l’ensemble des programmes.
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L’équipe de l’ASFE