La crise sanitaire n’est pas terminée et le monde entier retient son souffle face à la menace des variants en tous genres du coronavirus. Toutefois, la vaccination progresse à grands pas et nombre de pays, notamment en Europe, reprennent vie.
Restaurants et commerces rouvrent leurs portes, le couvre-feu sera bientôt un souvenir et les entreprises retrouvent le sourire pour la plupart d’entre elles. Les beaux jours arrivent, l’été se profile, le temps des vacances se dessine. En attendant la rentrée de septembre qui, souhaitons-le, sera mieux préparée que l’an passé.
« La reprise n’est plus un mirage : elle est en cours », a annoncé récemment la Commission européenne, qui entrevoit désormais l’avenir économique de la zone euro avec optimisme. Celle-ci a même relevé, mi-mai, ses prévisions de 2021 et 2022 pour les 19 pays qui ont adopté la monnaie unique. Après une récession inédite de 6,6% l’année dernière, l’activité devrait progresser de 4,3% cette année, puis de 4,4% l’an prochain.
Elle sera tirée, selon les experts, par la consommation privée, l’investissement. Notamment grâce au plan de relance communautaire de 750 milliards d’euros, et une augmentation des exportations de l’Union européenne. Et surtout vers les Etats-Unis où une croissance de 7%, le rythme le plus rapide depuis le début des années 1980, est attendue.
En France, par la voix de Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, le gouvernement table sur un taux de 5,7% cette année, l’un des plus élevés du vieux continent. L’épidémie ne sera cependant pas sans conséquences : partout, la dette publique s’est creusée pour limiter les dégâts liés au virus. Atteignant un niveau supérieur à 100% du PIB dans l’ensemble de la zone euro. Il faudra un jour rembourser…
Si l’on en croit les études d’opinion, les Français, quant à eux, renouent avec la confiance. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting, publié la semaine dernière dans Le Figaro, ils se disent d’abord soulagés (46 % d’entre eux) et joyeux (36 %) devant la fin des restrictions. L’inquiétude (29 %) ou l’indifférence (17 %) sont les sentiments les moins partagés. Six personnes interrogées sur dix (59 %) pensent que le pays va réussir son déconfinement. Elles sont autant à croire en la vaccination de tous les volontaires d’ici au terme de l’été, promesse présidentielle.
« L’heure n’est plus à la désespérance, quand la France se lamentait de son effroyable lenteur », confie la directrice générale d’Odoxa, Céline Bracq. Et cette confiance domine quelle que soit la sensibilité politique, sauf chez les sympathisants du Rassemblement national, plus circonspects.
Les millions de Français à l’étranger ne vivent peut-être pas la même chose que leurs compatriotes. De là où ils sont, certains partagent ce regain d’espoir, d’autres ont, dans des pays encore très affectés, sans doute moins de raisons de voir le bout du tunnel approcher. Nous restons à leur entière disposition.
L’équipe de l’ASFE