L’exportation d’armes françaises, un essor controversé

soldats

L’exportation d’armes et de matériel de défense français a fait l’objet de nombreux débats ces dernières semaines, dans le contexte de l’assassinat de Jamal Kashoggi, le dissident saoudien, à Istanbul, et de la guerre menée par l’Arabie Saoudite au Yémen, tandis que l’Allemagne s’est prononcée pour un embargo sur la vente d’armes à l’Arabie Saoudite. Cette dernière reste un des principaux clients de la France en termes d’industrie de défense.

La France se place dans le top 5 des exportateurs mondiaux d’armes, avec une hausse importante des exportations à la fin du quinquennat de François Hollande, dopées par la vente de Rafales à l’Egypte, à l’Inde et au Qatar. Ainsi, les livraisons d’armements français ont augmenté de près de 45% en 2016, à 8,3 milliards d’euros, tandis que les ventes d’armes sont passées de 4,8 milliards d’euros en 2012 à 17 milliards en 2015, selon une étude du ministère de la Défense. La France exporte cinq fois plus d’armes qu’elle n’en importe. 

En termes d’impact sur l’économie française, l’armement génère un solde commercial positif de 6,6 milliards d’euros, 34 000 emploi directs et 40 000 indirects. Si l’année 2017 marque une légère diminution de la vente d’armes, à 6,9 milliards d’euros, l’industrie française de l’armement reste en bonne santé. 

Géographiquement, les ventes d’armes françaises ont été assez également réparties : en 2016, l’Union européenne représentait 23% des exportations, l’Asie 22%, l’Afrique 21%, 16,5% pour le Moyen Orient. Cependant, l’Arabie Saoudite reste, avec 11, 1 milliards de commandes passées entre 2008 et 2017, le deuxième client français, derrière l’Inde avec 13,2 milliards d’euros.

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