DES DÉMISSIONS AU SEIN DU GOUVERNEMENT

Chères élues, chers élus,
Après la démission de Nicolas Hulot fin août, celle de Gérard Collomb, un mois plus tard, n’est pas du meilleur effet auprès des Français. Tous les deux étaient ministres d’Etat, numéros trois et deux du gouvernement, respectivement au ministère de l’Ecologie et à celui de l’Intérieur. Tous les deux étaient aussi des symboles du nouveau monde que souhaitait incarner le président de la République. Le très populaire Nicolas Hulot avait intégré pour la première fois un gouvernement après avoir longtemps refusé d’occuper des fonctions officielles, signe que quelque chose était peut-être en train de changer dans la vie politique. Gérard Collomb, quant à lui, venu du parti socialiste, sénateur expérimenté, avait été parmi les premiers à soutenir le jeune candidat Macron, signe que les vieux engagements partisans étaient peut-être en train de se démoder.
Ces deux démissions montrent que les horloges du nouveau monde se sont brutalement détraquées, et je ne peux que le déplorer.
La France, débordée par le chômage de masse, le fardeau de sa dette, l’insécurité dans certains quartiers, confrontée aux défis du futur que sont l’immigration, la révolution technologique, le changement climatique, doit se réformer en profondeur.
Notre pays a trop tardé à le faire et, tout en restant vigilant, j’espérais que la nouvelle équipe au pouvoir avait pris la mesure des attentes des Français, exaspérés par les polémiques picrocholines, les atermoiements répétés, les obstacles idéologiques qui interdisent le changement.
La crise gouvernementale que traverse notre pays doit vite être surmontée pour ne pa4s perdre l’essentiel de vue : la construction de la France de demain, qui est d’ailleurs intimement liée à celle de l’Europe.
Or que voyons-nous ? Partout, sur notre Vieux Continent, l’avènement de partis populistes dont les succès électoraux sont précisément la résultante des errements des formations politiques traditionnelles.
N’oublions pas qu’en France, le Rassemblement national fait aussi son miel des dysfonctionnements des pouvoirs en place. Il est donc urgent, loin des controverses, qu’Emmanuel Macron redonne de la sérénité à sa gouvernance et de la clarté à son cap si nous voulons échapper à l’inquiétante montée des démagogues de tout poil.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *