EDITO DE LA NEWSLETTER #154

Chères élues, chers élus,

Avec la grève des cheminots, les arrêts de travail des salariés d’Air France, l’agitation dans certaines universités et l’évacuation des zadistes de Notre-Dame-des-Landes, la France traverse une période de turbulences comme elle n’en a encore jamais connues depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Certains des acteurs de ces mouvements ainsi que quelques responsables politiques, qui appellent dans les médias à la « convergence des luttes », ont certainement en mémoire Mai -1968 et rêvent de rejouer les mêmes événements cinquante ans après.

Pour ma part, je ne le souhaite évidemment pas, d’autant plus que les deux époques ne sont absolument pas comparables. Les protestataires de Mai-1968 manifestaient pour plus de libertés dans une France en pleine forme économique, celle des Trente glorieuses. Les contestataires d’aujourd’hui, manifestent eux pour exprimer leur hostilité à tout changement alors que notre pays, a profondément besoin de se réformer pour retrouver un peu de sa superbe.

Dans ce contexte, il est absolument nécessaire que le président de la République et le gouvernement tiennent solidement la barre et fassent preuve d’autorité. Partout, l’Etat de droit doit prévaloir face aux semeurs de troubles, qui ne sont qu’une minorité et qui veulent installer le chaos dans le pays. Il ne doit y avoir aucun territoire perdu de la République, pas plus dans certains quartiers que dans les quelques universités prises en otage. L’Etat doit aussi faire respecter l’ordre républicain sur les sites réservés à des projets d’aménagement. Le précédent de l’interminable et pitoyable feuilleton de « Notre-Dame-des-Landes » servira, je l’espère, de leçon.

Face aux cheminots, la méthode doit, bien sûr, être différente, même si l’objectif recherché impose ni de faiblir ni de reculer. La réforme de la SNCF est incontournable, mais le pouvoir exécutif doit faire preuve de plus de pédagogie et de clarté pour que l’opinion publique en comprenne la nécessité et la soutienne.

Emmanuel Macron, qui va s’exprimer à deux reprises ces prochains jours à la télévision, sait la responsabilité qui est la sienne pour mener à bien son train de réformes et préserver notre pays d’inutiles désordres.

Jean-Pierre Bansard

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