EDITO DE LA NEWSLETTER #147

Chères élues, chers élus,

En ce début d’année 2018, l’accumulation de réformes ou de projets de réforme relatifs au secteur public est longue et impressionnante.

Que cela concerne les hôpitaux, le baccalauréat, le statut des fonctionnaires, la carte judiciaire ou la SNCF, il n’est pas de domaine où le gouvernement ne veuille moderniser nos services publics pour mieux les adapter à la marche du XXIème siècle et les rendre plus efficaces.

Les Français sont-ils prêts à ces bouleversements profonds ? Chacun garde en mémoire la grande grève de décembre 1995 qui avait paralysé le pays. La remise en question du régime spécial de retraite des cheminots avait servi de détonateur à ce qui avait pu apparaître comme une « grève par procuration », celle de millions de nos compatriotes, mécontents de la politique du président Chirac et de son gouvernement.

Vingt-trois ans plus tard, les études d’opinion montrent que les mentalités ont évolué et que les Français ont pris conscience de la nécessité d’améliorer le fonctionnement de services publics dont l’entretien coûte de plus en plus cher pour des résultats de moins en moins performants. A titre d’exemple, selon le récent rapport sur la SNCF remis au premier ministre par Jean-Cyril Spinetta, l’Etat et les régions consacrent plus de deux milliards d’euros par an à des lignes ferroviaires qui ne supportent pourtant que 2% du trafic. Ceci est, reconnaissons-le, tout à fait anormal.

Le succès des réformes annoncées ou déjà engagées dépendra beaucoup de la méthode utilisée. Des efforts de pédagogie devront être déployés et les couacs au sein du gouvernement évités. Certes, les syndicats ont déjà l’arme au pied mais leur capacité de mobilisation est désormais bien moindre qu’il y a encore ne serait-ce que dix ans.

Je défends, personnellement, l’idée qu’il ne faut pas moins de services publics, mais mieux de services publics. Cela ne passe pas forcément par des privatisations, comme il a été dit à tort. Il faut, en revanche réaliser des économies là où cela est nécessaire car la part de nos dépenses publiques, qui représente 56 % du PIB, est l’une des plus élevées d’Europe. C’est donc plutôt l’utilisation de l’argent public qui mérite d’être revue et corrigée de fond en comble et ce vaste chantier peut et doit être mené avec humanité et sans « casse sociale ». L’essentiel étant qu’il soit compris.

Auprès de vous, chers compatriotes vivant à l’étranger, je m’emploierai à vous l’expliquer. Mon seul parti pris sera celui de l’indispensable modernisation de notre pays auquel nous sommes, vous et moi, tant attachés.

Jean-Pierre Bansard

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