TRANSITION ENERGETIQUE

   Chères élues, chers élus,
   En ce début de XXIème siècle, le monde change à grands pas, poussé par une révolution technologique à nulle autre pareille et défié par des paris écologiques indispensables à relever. Comme tous les autres pays, la France vit dans ce tourbillon qui impose d’importantes adaptations et des changements de comportement de la part chacun. Une partie de la population embrasse ces exigences sans trop sourciller ; une autre, plus modeste, moins bien disposée à se remettre en question, se montre plus rétive, comme en témoigne, depuis plusieurs jours, le mouvement dit des « gilets jaunes » en métropole, mais aussi dans certains départements d’outre-mer, La Réunion notamment.
   Le chef de l’Etat a pris la parole ce mardi pour tenter de calmer les esprits et d’expliquer la nécessité de la transition énergétique. Il a annoncé quelques mesures afin de compenser le « choc » que représentent pour beaucoup d’automobilistes la hausse de la taxe carbone sur les carburants. L’avenir dira s’il a été compris. Je n’entends pas, personnellement, jeter de l’huile sur le feu car je souhaite que le calme revienne, les violences n’ayant jamais réglé un problème. En toutes circonstances, en effet, le dialogue doit, selon moi, prévaloir.
   Inutile de dire que, sur ce terrain, la France doit progresser. Alors qu’en Allemagne et dans les pays nordiques, la culture du dialogue domine, notamment dans les relations politiques et sociales, en vue de trouver un consensus, notre pays s’est toujours distingué par sa propension à se diviser, à s’affronter, à se déchirer dès qu’une réforme est lancée, parfois même avant !
   Fâcheuse tendance, sans doute liée à notre caractère, mais qui s’explique également par notre jacobinisme et l’hyper centralisation de nos centres de décision. Pour adapter notre pays aux grands défis du futur, il est temps d’abandonner cette culture de la « rouspétance » et d’adopter des attitudes plus raisonnables.
   C’est le message qu’a essayé de faire passer le président de la République dans son allocution de ce début de semaine. Je ne peux que le soutenir dans cette direction et il serait bon que l’ensemble des partis politiques, sans renier leurs convictions, épousent cette sagesse au lieu de se complaire dans des postures qui ne font en rien avancer le débat.
   Notre pays irait beaucoup mieux si chacun cherchait à être constructif…
Jean-Pierre Bansard

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